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Bahreïn : trois morts dans une opération contre des prisonniers fugitifs

Trois personnes parmi des prisonniers fugitifs ou leurs complices ont été tuées jeudi lors de l'interception en mer de leur embarcation qui tentait de se rendre en Iran, a affirmé le ministère de l'Intérieur de Bahreïn.

Sept autres personnes ont été arrêtées dans la même opération, a ajouté le ministère dans un communiqué. Elles sont décrites comme les auteurs ou les complices d'une attaque le 1er janvier contre une prison qui a permis l'évasion de dix personnes condamnées à de longues peines pour "terrorisme".

Dans un communiqué, le ministère qui n'a déploré aucune perte parmi les membres des forces de l'ordre, a précisé que les personnes tuées ou blessées avaient été repérées à l'aube au large de Port Khalifa, à l'est de la capitale Manama.

"Les occupants de l'embarcation ont ignoré les sommations des forces de l'ordre et mis le cap sur le nord avant d'ouvrir le feu" en direction des policiers, selon le ministère. Les policiers ont riposté aux tirs et réussi à prendre le contrôle de l'embarcation qui tentait de "se rendre en Iran", selon la même source.

L'un des morts, âgé de 29 ans, avait été condamné à perpétuité, a indiqué le ministère sans dire s'il faisait partie ou non des prisonniers évadés. Il ne donne aucune précision sur les deux autres, âgés de 22 et 35 ans.

Plus tôt dans la journée, le ministère avait indiqué sur Twitter que les forces de sécurité avaient déjoué une tentative de fuite vers l'Iran de "fugitifs terroristes" près de six semaines après leur évasion spectaculaire de prison. Il avait alors fait état de l'arrestation de plusieurs d'entre eux.

Le 1er janvier, quatre hommes armés avaient mené une opération audacieuse ayant permis l'évasion de la prison centrale de Jau (sud) de dix personnes condamnées à de longues peines pour "terrorisme", alors qu'un policier avait été tué. Les assaillants n'avaient pas été identifiés.

Cette prison compte de nombreux Bahreïnis de confession chiite condamnés ou jugés pour implication dans des violences politiques. En juin 2016, 17 détenus s'étaient évadés d'une autre prison à l'est de Manama. Les autorités avaient plus tard annoncé avoir arrêté 11 des fugitifs.

Dans une autre opération menée jeudi, le ministère a annoncé l'arrestation d'un Bahreïni de 23 ans soupçonné du meurtre d'un policier abattu le 29 janvier dans le village chiite de Bilad al-Qadim, près de la capitale et d'un détenu en état de fuite. Trois revolvers et deux fusils d'assaut Ak-47 ont été saisis chez les suspects, selon la même source.

Bahreïn, petit royaume du Golfe dirigé par une dynastie sunnite, est secoué par des troubles sporadiques depuis la répression en 2011 d'un mouvement de contestation animé par la majorité chiite qui réclame des réformes et une meilleure prise en compte de ses intérêts. Les autorités nient toute discrimination envers les chiites et accusent régulièrement l'Iran de s'ingérer dans les affaires de Bahreïn, ce que Téhéran dément.
Le royaume de Bahreïn, siège de la Ve Flotte des Etats-Unis, est un allié des puissances occidentales. Des ONG l'accusent régulièrement de "sérieuses violations" des droits de l'Homme et "d'actes de torture" contre des opposants emprisonnés.

Trois personnes parmi des prisonniers fugitifs ou leurs complices ont été tuées jeudi lors de l'interception en mer de leur embarcation qui tentait de se rendre en Iran, a affirmé le ministère de l'Intérieur de Bahreïn.Sept autres personnes ont été arrêtées dans la même opération, a ajouté le ministère dans un communiqué. Elles sont décrites comme les auteurs ou les complices...