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Cinema-

Dalida, rien qu’une ombre d’un film

Sveva Alviti dans le rôle de la star. Photo DR

Elle est morte le 3 mai 1987 à Paris. Elle s'est donné la mort car trop fatiguée de la vie. Iolanda Cristina Gigliotti, appelée Dalida, est née en 1933, d'une famille italienne installée en Égypte. Élue Miss Égypte en 1954, elle tourne dans quelques films et s'exile en France. Son ascension est fulgurante avec un premier Olympia en 1956. En 1961, elle épouse Lucien Morisse, patron de la jeune radio Europe n° 1, finit par le quitter et poursuit sa carrière triomphale, grâce notamment à son frère Orlando. Elle devient la reine du disco et connaît un succès mondial avec Gigi L'Amoroso en 1974, puis retourne en Égypte pour interpréter le rôle principal féminin dans Le 6e jour de Youssef Chahine. Derrière ce personnage solaire, ce mythe qu'elle est devenue, puisqu'elle est encore vénérée trente ans après sa mort et que le disque de diamant a été créé pour elle (on apprend cela dans le film), se cachait une femme malheureuse. Née pour l'amour, sa vie amoureuse, contrairement à sa carrière parsemée de paillettes et de succès, n'aura connu que les tragédies puisque les quatre hommes qu'elle a aimés se sont suicidés.
Pour les trente ans de la mort de Dalida, Lisa Azuelos, femme de lettres et cinéaste, et fille de la chanteuse Marie Laforêt, rend hommage à la star en suivant pas à pas son parcours. Un exercice difficile que de s'attaquer à ce mythe auquel elle s'est heurtée. Si les fans de Dalida vont néanmoins aimer le film parce qu'il est parsemé de ses chansons et des réminiscences presque à la lettre de ses clips, l'adaptation cinématographique demeure faible. La réalisatrice n'a pas su extraire de cette suite chronologique d'amours, de déceptions et de concerts ce qui donnerait une matière consistante à une œuvre filmique. Trop plat, trop superficiel, on reste en surface d'une vie riche et profonde. Et si Sveva Alviti, ancien mannequin, propulsée brusquement dans ce destin, ne remplit pas son rôle à fond, les personnages qui gravitent autour de Dalida nous touchent. De Jean-Paul Rouve dans le rôle de son ex-mari Lucien Morisse à Patrick Timsit et Vincent Pérez qui interprètent respectivement Bruno Coquatrix ou Eddie Barclay ou encore Nicolas Duvauchelle en comte de Saint Germain et Riccardo Scamarcio en Orlando, ceux-là donnent une image très honnête de leurs personnages. En bref, pas d'émotion dans ce film alors que l'histoire de Dalida nous émeut tous mais une simple représentation chronologique des faits (et surtout les plus tristes alors qu'elle en a eu de joyeux) de sa vie comme si on lisait un magazine en couleurs. Dommage, Lisa Azuelos est passée à côté de ce qui aurait pu être un grand film lumineux, sachant qu'elle est restée dans le sombre.

« L'Orient-Le Jour » vous donne rendez-vous en mai avec toutes les Dalida
Le 3 mai 1987, Dalida décidait de partir. De mourir, chez elle, de sa propre main. Pas sur scène. Dans son édition du 6 mai prochain, dans trois mois, L'Orient-Le Jour vous proposera, à l'occasion de ces 30 ans écoulés, deux pages entièrement consacrées à l'icône. À toutes les Dalida – à commencer par l'amoureuse du Liban qu'elle était. Aux cent et une facettes d'une femme qui continue, après tout ce temps, à fasciner et bouleverser les foules. D'ici et d'ailleurs. Rendez-vous donc le 6 mai. En attendant, ne pas s'arrêter d'écouter les (mille et une) chansons de Dalida vaudra mieux que toutes les vitamines et tous les anxiolytiques du monde.

Elle est morte le 3 mai 1987 à Paris. Elle s'est donné la mort car trop fatiguée de la vie. Iolanda Cristina Gigliotti, appelée Dalida, est née en 1933, d'une famille italienne installée en Égypte. Élue Miss Égypte en 1954, elle tourne dans quelques films et s'exile en France. Son ascension est fulgurante avec un premier Olympia en 1956. En 1961, elle épouse Lucien Morisse, patron de la...

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