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Liban - Baabda

Aoun : Sortir du confessionnalisme, mais sans surenchère

« Le problème n'est pas dans l'absence de textes juridiques, mais dans leur transgression et leur non-application », affirme le chef de l'État.

Le président de la République entouré de la délégation d’organisations de la société civile. Photo ANI

Le président de la République, Michel Aoun, a appelé hier à raffermir la culture du non-confessionnalisme en vue d'acquérir un esprit de citoyenneté, affirmant qu'il œuvrera à alléger « le fardeau et les répercussions » du système confessionnel.
Devant des représentants d'associations des droits de l'homme, de la femme et de personnes à besoins spéciaux, M. Aoun a ainsi appelé à « ancrer une culture capable d'aider à sortir du cadre du confessionnalisme étroit pour aller au cœur de la citoyenneté ». Il a affirmé, dans ce cadre, qu'il œuvrera à « diminuer le fardeau et les répercussions du confessionnalisme, sans pour autant altérer la diversité et la pluralité qui constituent la richesse du Liban et en font un modèle ».
Le président de la République a en outre mis l'accent sur l'importance des principes du vivre-ensemble et de la liberté de croyance et d'opinion, estimant que « le recours de certains à la surenchère en matière d'abolition du confessionnalisme ne donne pratiquement pas de résultats ».
Il a en outre plaidé pour le respect des compétences au sein de chaque communauté, affirmant que « l'allégeance politique seule ne doit pas être le critère le plus important quant au choix des représentants des communautés relatifs aux charges de la fonction publique ».
Sur un autre plan, le chef de l'État a mis en exergue « l'importance des projets de lois relatifs à la protection de la famille, notamment au niveau de la violence domestique ». Il a par ailleurs rappelé que la loi sur les personnes à besoins spécifiques a été votée « depuis longtemps (2000) », et a réclamé que l'on « veille à son application », estimant que dans « la plupart des questions à traiter, le problème n'est pas dans l'absence de textes de loi, mais dans leur transgression et leur non-application ».

Une commission nationale pour les disparus
Au sujet des textes législatifs adoptés, M. Aoun a affirmé que, grâce à son initiative, une loi spéciale relative aux disparus avait été votée du temps où Chakib Cortbaoui se trouvait à la tête du ministère de la Justice (2012). Il a indiqué, dans ce cadre, que des efforts seront fournis en vue de créer une commission nationale pour les disparus.
Le secrétaire général du Centre Khiam pour la réhabilitation des victimes de la torture, Mohammad Safa, reçu à Baabda, a soumis au chef de l'État les revendications des organisations représentées par la délégation, notamment l'instauration d'un mécanisme officiel pour suivre les recommandations du Conseil des droits de l'homme au siège des Nations unies à Genève, l'adoption d'une loi sur la criminalisation de la torture, la délimitation des compétences et prérogatives du tribunal militaire, la reconnaissance du droit pour la femme de transmettre sa nationalité à son mari et à ses enfants et l'adoption d'une loi unifiée sur le statut personnel.
M. Aoun s'est également entretenu avec l'ancien ministre de l'Intérieur, Marwan Charbel. Ce dernier, qui est l'auteur du projet de loi électorale adopté il y a quelques années par le gouvernement Mikati et reposant sur la proportionnelle, a présenté au chef de l'État une nouvelle proposition qu'il a mise au point et qui préconise l'adoption de la majoritaire assortie d'un redécoupage des circonscriptions électorales ainsi que du changement du nombre des députés dans certaines de ces circonscriptions.

Le président de la République, Michel Aoun, a appelé hier à raffermir la culture du non-confessionnalisme en vue d'acquérir un esprit de citoyenneté, affirmant qu'il œuvrera à alléger « le fardeau et les répercussions » du système confessionnel.Devant des représentants d'associations des droits de l'homme, de la femme et de personnes à besoins spéciaux, M. Aoun a ainsi appelé...

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