L'administration Trump a renoncé, au moins pour le moment, à l'idée de rouvrir des prisons secrètes à l'étranger, où des techniques d'interrogatoire assimilables à de la torture ont été employés par le passé, ont déclaré samedi des responsables américains à Reuters.
Le New York Times a rapporté que la Maison blanche faisait circuler un projet de décret présidentiel sur la sécurité qui ne parle plus de prisons secrètes, tout en continuant à défendre l'idée, déjà contenue dans une version précédente du projet, d'un recours accru au centre de détention de Guantanamo.
Un haut responsable de l'administration Trump a confirmé à Reuters que l'idée de prisons secrètes avait été abandonnée.
"C'était un document de travail qui n'a jamais été pris en considération par l'administration", a-t-il dit à propos du précédent projet de décret. "Nous l'avons abandonné."
Après la polémique suscitée par ce projet, Donald Trump a défendu l'usage de la simulation de noyade ("waterboarding") contre les suspects de terrorisme, en se disant convaincu que "ça marche" pour assurer la sécurité des Etats-Unis.
Cette méthode d'interrogatoire controversée, introduite par l'administration Bush après les attentats du 11 septembre 2001, a été interdite par Barack Obama et vivement critiquée par les services de renseignement eux-mêmes.
De sources au fait des discussions, on indique qu'il existe de fortes divergences à ce sujet au sein de l'administration et qu'un éventuel rétablissement du waterboarding s'est heurté à de fortes résistances au sein de la CIA et de l'armée.
Ni le nouveau directeur de la CIA, Mike Pompeo, ni le secrétaire à la Défense, James Mattis, n'avaient d'ailleurs été consultés avant l'élaboration de la première mouture du projet de décret.
La semaine dernière, Donald Trump a désigné Gina Haspel, qui a supervisé l'une de ces prisons secrètes par le passé, comme directrice adjointe de la CIA.
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