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L'Onu a levé les sanctions contre l'ex-chef de guerre afghan Helmatyar

Les sanctions visant Gulbuddin Hekmatyar, ex-chef de guerre afghan accusé d'activités terroristes en lien avec el-Qaëda, ont été levées vendredi à New York par les Nations unies, selon un communiqué publié sur le site de l'Onu.

M. Hekmatyar, 67 ans, a signé le 29 septembre dernier un accord de paix avec le président afghan Ashraf Ghani lui garantissant l'amnistie et la sécurité ainsi qu'à ses partisans - malgré les protestations de défenseurs des droits de l'Homme comme Human Rights Watch.

"Les mesures de gel des avoirs, d'interdiction de voyager et d'embargo sur les armes énoncées au paragraphe 2 de la résolution 2253 (de 2015) du Conseil de sécurité et adoptées en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies ne s'appliquent donc plus à l'entrée suivante" indique le communiqué du Comité des Sanctions de l'Onu, qui cite le nom de M. Hekmatyar.

La première inscription du chef du Hezb-i-Islami remonte à 2003 et a été régulièrement actualisée depuis.
Le Chapitre VII de la Charte de l'Onu concerne les menaces pour la paix.
Selon des sources diplomatiques, seule la Russie s'était opposée à la levée des sanctions contre M. Hekmatyar.

La France, d'abord réticente en raison de l'implication des hommes du Hezb dans l'embuscade d'Uzbin, qui avait couté la vie à dix soldats français en août 2008 au nord-est de Kaboul, avait levé ses réserves lors du dernier tour de table. L'accord, et désormais la levée des sanctions qui pesaient contre lui, ouvre théoriquement la voie au retour de M. Hekmatyar à Kaboul après plusieurs décennies d'exil, en Iran puis au Pakistan.

L'ancien Premier ministre se trouve toujours dans un lieu tenu secret et n'est pas réapparu dans la capitale afghane pour la signature de l'accord, qui avait eu lieu par vidéo-conférence. M. Hekmatyar, qui s'en défend, a été accusé d'avoir aveuglément bombardé Kaboul lors de la guerre civile qui l'a opposé aux autres groupes de moudjahidines, au début des années 1990, faisant des milliers de victimes et de nombreux assassinats ciblés.
Ses partisans ne constituaient plus récemment une menace majeure.
Son retour dans le jeu politique a été condamné par les associations de défense des droits de l'homme. Mais pour les autorités afghanes, l'urgence est d'élargir leur base et d'obtenir une cessation des combats qui ont encore fait en 2016 au moins dix mille victimes civiles, selon l'Onu.

Les sanctions visant Gulbuddin Hekmatyar, ex-chef de guerre afghan accusé d'activités terroristes en lien avec el-Qaëda, ont été levées vendredi à New York par les Nations unies, selon un communiqué publié sur le site de l'Onu.
M. Hekmatyar, 67 ans, a signé le 29 septembre dernier un accord de paix avec le président afghan Ashraf Ghani lui garantissant l'amnistie et la sécurité...