L'ambassade russe en Syrie de nouveau visée par des tirs d'obus

L'ambassade de Russie à Damas a de nouveau été visée par des tirs d'obus jeudi et vendredi, a annoncé la diplomatie russe, dénonçant une attaque "lâche" des "terroristes".

"Les 2 et 3 février, l'ensemble de l'ambassade de Russie en Syrie a été visé à deux reprises par des tirs d'obus", à partir d'un quartier de la capitale syrienne occupé par les "terroristes", a affirmé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
L'un des obus a explosé sur le territoire de l'ambassade entre un bâtiment administratif et un immeuble d'habitation et l'autre à 20 mètres de l'entrée principale de la mission diplomatique russe, selon la même source. Les tirs "n'ont pas fait de victimes, mais ont infligé un préjudice matériel", précise le communiqué.

Moscou "condamne catégoriquement ces nouvelles attaques terroristes", poursuit le ministère, assurant que ces tirs "lâches" qui interviennent malgré la trêve visent à "faire échouer le cessez-le-feu et à faire dérailler les efforts en vue de la mise en place d'un processus politique" pour régler la crise syrienne.
"Ce crime ne peut pas rester impuni", avertit la diplomatie russe, qui appelle la communauté internationale à "réagir dûment à cette provocation dangereuse des terroristes".

De son côté, la Russie va poursuivre "sa lutte sans compromis contre les terroristes en Syrie", ajoute le communiqué.

Fin décembre, l'ambassade de Russie à Damas avait déjà été visée par des tirs d'obus à plusieurs reprises, mais ceux-ci n'avaient pas fait de victimes.
Soutien du régime du président Bachar el-Assad, la Russie a parrainé, avec la Turquie et l'Iran, un cessez-le-feu entre le pouvoir syrien et les groupes rebelles qui est entré en vigueur le 30 décembre et a conduit à une diminution des violences en dépit de violations régulières. Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) est exclu de cette trêve.

Russes, Iraniens et Turcs ont également parrainé des pourparlers fin janvier à Astana, au Kazakhstan, entre représentants du régime et des rebelles. Ces discussions n'ont cependant pas abouti à des progrès tangibles en vue d'un règlement du conflit, qui a fait 310.000 morts depuis son déclenchement en mars 2011.