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Moyen Orient et Monde - Syrie

Des tensions apparaissent entre l’opposition et de Mistura

Un check-point de l’armée syrienne à Alep. Ali Hashisho/Reuters

L'envoyé spécial des Nations unies Staffan de Mistura a prévenu mardi que « si d'ici au 8 février l'opposition n'est pas prête à se présenter unie » aux pourparlers de paix prévus pour débuter le 20 février à Genève, il devrait « sélectionner la délégation pour qu'elle soit aussi inclusive que possible ». Plusieurs responsables de l'opposition ont jugé hier ces propos « inacceptables ». « Sélectionner la délégation de l'opposition syrienne n'est pas l'affaire de de Mistura », a écrit Riad Hijab, haut responsable de l'opposition et coordinateur du Haut Comité des négociations, sur Twitter. Les commentaires de M. de Mistura montrent « un mépris pour les capacités des représentants du peuple syrien » à former cette délégation, a de son côté estimé Salem Muslet, porte-parole d'une coalition de groupes d'opposition.
M. de Mistura a indiqué que les pourparlers de paix sous l'égide de l'ONU qui devaient débuter le 8 février avaient été reportés au 20 février afin de donner davantage de temps à l'opposition pour qu'elle se prépare. Mais M. Muslet a estimé que ce délai n'était pas « dans l'intérêt du peuple syrien » et ne pouvait être imputé à l'opposition, l'attribuant au contraire aux « alliés du régime ». Il s'est aussi demandé si l'envoyé de l'ONU allait « intervenir dans la formation de la délégation d'Assad ».
Les pourparlers de Genève se tiendront après la tenue la semaine dernière à Astana, au Kazakhstan, d'une rencontre infructueuse entre régime et combattants rebelles sous l'égide de la Russie et l'Iran, alliés du régime, ainsi que de la Turquie, soutien de l'opposition.
Sur le terrain, des bombardements aériens ont touché des bureaux du Croissant-Rouge syrien dans le ville d'Idleb, dans le nord-ouest du pays, faisant plusieurs blessés parmi le personnel et causant d'importants dégâts, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). On ignore d'où venaient les avions qui ont effectué ces bombardements, peu après minuit mardi. Les aviations russe et gouvernementale syrienne mènent depuis des mois des raids dans la province d'Idleb contre des insurgés opposés au régime de Damas. L'aviation américaine a elle aussi entamé depuis le début de l'année des bombardements dans cette région, visant des groupes islamistes anciennement affiliés à el-Qaëda.
Par ailleurs, les 3 000 combattants arabes des Forces d'élite syriennes, qui appartiennent à l'opposition armée, s'entraînent avec la coalition internationale formée par les États-Unis dans l'optique de la reconquête de Raqqa, bastion syrien du groupe jihadiste État islamique (EI), a annoncé leur commandant. Dans la lutte contre l'EI, les États-Unis se sont jusqu'ici appuyés essentiellement sur les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par des mouvements kurdes que la Turquie voit d'un mauvais œil, mais Washington souhaite que la bataille de Raqqa soit menée en priorité par des Arabes, pour apaiser les craintes d'Ankara.

(Source : AFP)

L'envoyé spécial des Nations unies Staffan de Mistura a prévenu mardi que « si d'ici au 8 février l'opposition n'est pas prête à se présenter unie » aux pourparlers de paix prévus pour débuter le 20 février à Genève, il devrait « sélectionner la délégation pour qu'elle soit aussi inclusive que possible ». Plusieurs responsables de l'opposition ont jugé hier ces propos...

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