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Cinema-

Famille, je vous aime et vous hais à la fois

Gaspard Ulliel nominé aux César pour meilleur acteur.

Xavier Dolan retourne avec Juste la fin du monde pour illustrer l'incommunicabilité des êtres, surtout au sein d'une famille.
Un déjeuner en famille peut parfois être très violent, car la famille, c'est violent. Ce n'est jamais doux et édulcoré. Les paroles formulées sont crues, brutes et les insultes peuvent siffler ou tomber comme un couperet. La famille, ça ne pardonne pas. Que serait-ce dans un cas comme celui-ci où un gay, dans la trentaine, revient au sein de sa famille au bout de douze ans d'absence pour lui annoncer sa mort prochaine ? Il y a d'abord la mère (mi-hystérique) interprétée par une géniale Nathalie Baye ; la sœur qui avait douze ans à l'époque où il est parti et qui a vécu un peu dans le souvenir de ce frère héros, lequel a osé claquer la porte et vivre sa vie. Mais il y a aussi le frère macho à souhait qui vit ses frustrations personnelles et qu'incarne Vincent Cassel. Enfin, le tableau familial est complété par la belle sœur douce, d'apparence nunuche, mais qui a tout compris en fait et qui fait preuve de compassion pour ce beau frère mal compris. Tout ce petit groupe va se retrouver pour crier, s'aimer, se haïr, exploser. Rage, fureur, incompréhension, non-communication. C'est ça parfois et souvent la vie de famille. Et qui d'autre que Xavier Dolan le Québecois – qui n'a réuni que des Français sur ce film présenté à Cannes et qui a obtenu le prix du jury – pour illustrer le « cocon » familial ? Dans ce film où éclate toute la puissance de la pièce de Jean-Luc Lagarce de laquelle l'œuvre cinématographique est adaptée, reviennent toutes les peurs des années 80, où a sévi l'homophobie et la crainte de ce grand mal qui s'appelle le sida. Après J'ai tué ma mère, Tom à la ferme ou Mommy, Xavier Dolan signe un film puissant et douloureux. Sous la direction musicale de Gabriel Yared, l'œuvre de Dolan est panachée de musiques contemporaines diverses qui font la particularité de ce réalisateur, qui a dit un jour que les images prennent forme dans sa tête – souvent – à partir d'une musique.

Xavier Dolan retourne avec Juste la fin du monde pour illustrer l'incommunicabilité des êtres, surtout au sein d'une famille.Un déjeuner en famille peut parfois être très violent, car la famille, c'est violent. Ce n'est jamais doux et édulcoré. Les paroles formulées sont crues, brutes et les insultes peuvent siffler ou tomber comme un couperet. La famille, ça ne pardonne pas. Que...

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