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Un responsable de l'extrême droite française en Israël pour "lever des malentendus"

Le numéro trois du parti français d'extrême droite dirigé par Marine Le Pen, Nicolas Bay, effectue une visite en Israël pour "lever des incompréhensions ou malentendus", a-t-il indiqué jeudi à l'AFP, alors que le Front national a longtemps été accusé d'antisémitisme.

"Aujourd'hui, j'ai fait une visite émouvante au mémorial de Yad Vashem où j'ai pu me remémorer les mots de Marine Le Pen : +Les camps ont été le summum de la barbarie+" a-t-il indiqué, rappelant des propos tenus par la candidate à la présidentielle début 2011, peu après son accession à la tête du FN à la place de son père Jean-Marie Le Pen.

"Le but du voyage était de nouer ou renforcer des contacts dans un pays ami, peut-être aussi lever des incompréhensions ou malentendus" et "rappeler que le FN est le meilleur bouclier des Français juifs face à l'antisémitisme véhiculé par la montée de l'antisémitisme", a ajouté l'eurodéputé.

A trois mois de l'élection présidentielle en France, Marine Le Pen, donnée pour l'instant en tête du premier tour par les sondages, veut montrer que son parti n'est pas isolé à l'international comme l'assurent ses adversaires. Pour l'instant, elle rencontre publiquement à l'étranger presque exclusivement des alliés du FN, comme ce fut le cas le 21 janvier à Coblence (Allemagne).

Mais la dirigeante d'extrême droite essaie aussi de faire sauter le verrou de la communauté juive, en France et à l'étranger, marquée par plusieurs propos de Jean-Marie Le Pen pour lesquels il a été condamné, comme les chambres à gaz, "détail" de la Seconde guerre mondiale (1987).
C'est suite à une énième répétition de ces propos sur le "détail", début avril 2015, qu'avait été initié le processus de son exclusion du parti, prononcée en août de la même année.

M. Bay a indiqué à l'AFP être allé sur le plateau du Golan, et a rencontré "Gavri Bargil, secrétaire général du Mouvement Kibboutz et cofondateur du principal mouvement israélien pour la paix israélo-arabe, Moshe Revach, président de l'organisation internationale Maccabi, ou encore David Shayan, président des jeunes du Likoud".

Interrogé par l'AFP, ce dernier a évoqué une rencontre "non officielle", qui s'est "faite en passant". "Je ne savais pas qu'il appartenait" au FN, mais il ne met "d'interdit sur personne" a priori.

La politique officielle israélienne, "strictement observée depuis de longues années" selon un responsable, est de n'avoir aucun contact avec le Front national en raison de "son passé, son idéologie", une politique également observée vis-à-vis d'autres organisations étrangères d'extrême droite.

Le numéro trois du parti français d'extrême droite dirigé par Marine Le Pen, Nicolas Bay, effectue une visite en Israël pour "lever des incompréhensions ou malentendus", a-t-il indiqué jeudi à l'AFP, alors que le Front national a longtemps été accusé d'antisémitisme.
"Aujourd'hui, j'ai fait une visite émouvante au mémorial de Yad Vashem où j'ai pu me remémorer les mots de Marine...