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À La Une - France

Le duel Hamon-Valls s'ouvre sur des "désaccords de fond" sur le travail

Ce débat, que regarde François Hollande depuis l'Elysée, selon son entourage, suit 72 heures d'échanges tendus entre les deux rivaux de la primaire organisée par le PS.

Le duel télévisé d'entre deux tours entre Benoît Hamon (g.) et Manuel Valls (d.) s'est ouvert mercredi soir sur les désaccords "importants" des deux rivaux de la primaire organisée par le PS autour du travail, dans un climat cependant plus apaisé que ces derniers jours. Photo AFP / POOL / Bertrand GUAY

Le duel télévisé d'entre deux tours entre Benoît Hamon et Manuel Valls s'est ouvert mercredi soir sur les désaccords "importants" des deux rivaux de la primaire organisée par le PS autour du travail, dans un climat cependant plus apaisé que ces derniers jours.

L'ancien Premier ministre français, arrivé en position de challenger (31,48%) derrière son ex-ministre de l'Education (36,03%) selon les scores définitifs, est passé à l'offensive à l'occasion du premier grand thème de la soirée diffusée par TF1, France 2 et France Inter: le travail.
"Je ne veux pas d'une vision disant au fond le travail disparaît, on s'y résout, et après tout on partage", a lancé M. Valls dès les premières minutes du débat, accusant son adversaire de porter "un "message de découragement" et "d'abdication" sur le chômage avec sa proposition d'un revenu universel.
"Ce que les Français demandent, c'est de travailler davantage, c'est d'être mieux formés, mieux armés", a dit celui qui propose de réintroduire une des mesures phare du quinquennat Sarkozy, la défiscalisation des heures supplémentaires.

 

 

Benoît Hamon, qui défend notamment la semaine de 32 heures, a souligné son "désaccord important avec Manuel Valls", l'accusant de n'avoir à opposer aux "études" sur l'impact du numérique sur le travail que sa "foi" et sa "croyance".
"Aujourd'hui, on voit qu'elle a commencé cette raréfaction. Je pense qu'il vaut mieux anticiper un processus, quitte à ce qu'on se trompe, en équipant ceux qui connaissent ces nouvelles formes de travail", a lancé celui qui porte lors de ce débat le costume de favori.

Outre le travail, deux autres grands thèmes vont être abordés dans le studio aux tons rose-violet de la Plaine-Saint-Denis, près de Paris: l'environnement et la transition énergétique; et la sécurité, le terrorisme et l'international.

Ce débat, que regarde François Hollande depuis l'Elysée, selon son entourage, suit 72 heures d'échanges tendus entre les deux hommes, avec un Manuel Valls à l'offensive pour rattraper son retard.
Le ton était très vite monté mercredi matin, M. Hamon dénonçant "le poison" distillé selon lui par Manuel Valls et ses soutiens sur le thème de la laïcité.
L'ex-Premier ministre l'a surtout attaqué sur sa position en matière de laïcité, qui serait "ambiguë" face à l'islamisme radical.
"Vous voyez le poison, là, +ambigu sur le communautarisme+, c'est fondé sur rien", a réagi M. Hamon mercredi. "C'est: +L'élu de Trappes est forcément ambigu avec le communautarisme+, donc on distille un poison".

 

 

Pas de désistement
Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a adressé mercredi aux deux candidats "des mots d'apaisement".
"Les vallsistes mènent une politique de la terre brûlée. Ils cognent comme des sourds pour mobiliser un maximum, mais cela ressemble à une attitude de mauvais perdants", a dit mardi un soutien d'Arnaud Montebourg, rallié à M. Hamon dès dimanche.
"Le débat d'idées, le débat sur la clarification, ce n'est pas le pays des bisounours", a défendu le député pro-Valls Philippe Doucet.

Lors de la primaire de droite, c'est le dernier débat, Juppé-Fillon, qui avait été le plus suivi (8,5 millions).
Les voix des électeurs d'Arnaud Montebourg, qui visitera avec M. Hamon une entreprise innovante vendredi à Paris, seront déterminantes. De même que celles des sympathisants de gauche qui n'ont pas été voter au premier tour.

L'identité du vainqueur de cette primaire, dont la participation a été jugée assez moyenne (1,65 million de votants, selon le pointage définitif) aura aussi d'importantes conséquences sur les rapports de force entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron. Et sans doute sur l'avenir du PS et son positionnement futur.
Les quelque 300 parlementaires "légitimistes", qui ont soutenu la ligne Hollande-Valls jusqu'au terme du quinquennat, se rangeront-ils derrière Benoît Hamon s'il l'emporte, ou préféreront-ils rallier M. Macron?
S'ils l'emportent dimanche, Hamon et Valls ont chacun écarté l'hypothèse d'un désistement pour un autre candidat.

 

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L'ancien Premier ministre français, arrivé en position de challenger (31,48%) derrière son ex-ministre de l'Education (36,03%)...

commentaires (4)

Et pourquoi pas alors Tâïymoûr-leng,, le Tamerlan socialo-Druzizte d'ici ! Yîîîh, yâ hassirtîîîh !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

16 h 01, le 25 janvier 2017

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Commentaires (4)

  • Et pourquoi pas alors Tâïymoûr-leng,, le Tamerlan socialo-Druzizte d'ici ! Yîîîh, yâ hassirtîîîh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    16 h 01, le 25 janvier 2017

  • Je serai autant Anti valls que je ne l'ai été pour (contre) hyllarie . Hamon semble plus honnête vis à vis des français, mais de toute façon quelques soit le candidat de la gauche socialiste , les resultats des présidentielles seront catastrophiquement éhontées pour cette formation à la dérive totale à cause de leur chef à l'agonie totale .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 04, le 25 janvier 2017

  • Benoît Hamon, un marchands d'illusions promet à tous les résidents sur le sol de France et de Navarre 750 euros par mois qui coûteraient 350 milliards d'euros au trésor de l'Etat sans savoir d'où il irait les chercher. Benoît Hamon souhaite que la France accueille tous les migrants qui viendraient taper à sa porte. Allez tous les migrants de tous les pays, la France vous ouvre les bras et ses poches ! Ce n'est pas moi qui ai dit : "La France ne peut pas accueillir toutes les misères du monde." C'est Jean-Pierre Chevènement.

    Un Libanais

    13 h 37, le 25 janvier 2017

  • Bataille socialo/marxo-socialiste, aussi surréaliste que pathétique , en cette fin de cycle du socialisme en France ,validée par l'effondrement de la dernière nomenklatura au pouvoir en Europe...

    M.V.

    11 h 51, le 25 janvier 2017

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