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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Baabda réfléchit avant de fixer la date de la visite de Aoun à Paris

Les invitations officielles adressées au président de la République, Michel Aoun, par des pays arabes se succèdent, dans un contraste flagrant avec l'inertie qui régnait durant les deux ans et demi de vide présidentiel, mais aussi avec le gel qui régnait dans les relations entre le Courant patriotique libre et le monde arabe sur fond de conflit arabo-iranien.
Si le déplacement du président Aoun en Arabie saoudite n'a pas débloqué l'aide militaire promise à l'armée libanaise, et suspendue l'an dernier du fait des positions du chef de la diplomatie Gebran Bassil lors du sommet extraordinaire des ministres arabes des Affaires étrangères au Caire, le chef de l'État n'en a pas moins obtenu une promesse de 400 millions de dollars d'aide, à condition que les campagnes médiatiques contre Riyad cessent. Le chef de l'État se serait engagé à veiller à cela.
La visite du président de la République a donc réussi à détendre les relations, même s'il faudra encore attendre pour que la confiance soit pleinement rétablie dans les relations bilatérales.
Après le Qatar et l'Arabie, Michel Aoun devrait se rendre bientôt au Koweït, mais aussi en Irak, puisqu'il a reçu samedi une invitation dans ce sens du chef de la diplomatie irakienne, Ibrahim Jaafari. La rencontre avec M. Jaafari a d'ailleurs été pour le chef de l'État l'occasion de s'enquérir de la situation militaire sur le terrain et de la progression des forces irakiennes contre le groupe État islamique.
Un autre sujet a également été au centre de l'entretien avec le diplomate irakien, en l'occurrence l'avènement de Donald Trump à la présidence des États-Unis et le sort de l'aide militaire US à l'Irak dans le cadre de la lutte contre l'EI. Les appréhensions concernant l'arrivée au pouvoir de Donald Trump ont également été soulevées par le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmad Aboul Gheït, dans le cadre de son entretien avec le général Aoun, d'autant que le président US s'est engagé à transférer l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, ce qui reviendrait à l'ouverture d'un véritable front entre Washington et l'ensemble des pays arabes.
Le chef de l'État devrait également se rendre en visite officielle en Égypte et en Jordanie.
Mais qu'en est-il en dehors du giron arabe, et plus particulièrement en ce qui concerne la France ? D'autant que la première invitation adressée au président Aoun a été celle du président François Hollande ? La date exacte de cette visite n'a toujours pas été fixée. Baabda réfléchit pour savoir s'il serait plus judicieux d'attendre l'élection d'un nouveau président en mai prochain, mais n'a toujours pas tranché à ce propos.

Les invitations officielles adressées au président de la République, Michel Aoun, par des pays arabes se succèdent, dans un contraste flagrant avec l'inertie qui régnait durant les deux ans et demi de vide présidentiel, mais aussi avec le gel qui régnait dans les relations entre le Courant patriotique libre et le monde arabe sur fond de conflit arabo-iranien.Si le déplacement du...

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