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Liban

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Loi électorale
Haro sur la loi de 1960, insistance sur le respect de l'échéance

De plus en plus de voix se sont élevées ce week-end pour réclamer la tenue des élections législatives dans les délais impartis et l'élaboration d'une nouvelle loi électorale, à l'heure où des activistes de la société civile organisaient un sit-in hier, sous le label « l'Alliance du Parlement pour tout le pays », devant le Grand Sérail, en faveur de la proportionnelle, et où le président de la Chambre, Nabih Berry, s'entretenait samedi à Aïn el-Tiné avec une délégation du Rassemblement démocratique « pour tenter de parvenir à une formule plus représentative et juste ». Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a ainsi appelé le pouvoir, au cours de son homélie dominicale, à la mise en place d'un nouveau code électoral sous le signe de « la participation et du pluralisme, afin de construire l'unité nationale qui rassemble les énergies les plus diverses ». Le Conseil supérieur islamique chérié, réuni samedi, avait lui aussi prôné « une loi électorale juste garantissant l'intérêt national et les droits de chaque composante », qui serait un facteur à même « de cimenter la stabilité et la sécurité », ainsi que « la tenue des élections dans les délais et conformément aux lois en vigueur ». De la Maison du centre, le mufti de la République, le cheikh Abdel Latif Deriane, appelait lui aussi samedi à un accord entre toutes les forces politiques sur une nouvelle loi électorale et à des élections dans les délais prévus. Au plan politique, plusieurs voix au sein du Hezbollah se sont fait entendre contre le retour à la loi dite de 1960. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohammad Fneich, a ainsi rejeté hier les « prétextes non convaincants » qui sont invoqués pour refuser la proportionnelle et les circonscriptions larges, faisant un véritable plaidoyer en faveur de ce mode de scrutin, tandis que le cheikh Nabil Kaouk estimait qu'un retour à la loi de 1960 serait « la pire option pour les Libanais », une « extermination du projet du retour de l'État ». Même son de cloche du côté de la Ligue maronite, selon qui « imposer la loi de 1960 en tant que fait accompli n'est pas moins mauvais que la prorogation du mandat du Parlement ». Dans un communiqué, la Ligue a fermement mis en garde contre un retour à cette loi, ce qui « désespérerait les jeunes et les pousserait à l'émigration ». Si l'ancien ministre Abdel Rahim Mrad a exclu un retour à la loi de 1960, quitte à ce qu'un « report technique » des élections ait lieu, l'ancien ministre Achraf Rifi a pour sa part estimé hier, sans ambages, que « tout le monde est malheureusement de mèche pour un retour à la loi de 1960 ».

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