Un ministre sur la sellette en raison de sanctions contre le sport koweïtien

Trois élus de l'opposition au Koweït ont déposé dimanche une demande pour interroger le ministre de l'Information et de la Jeunesse sur l'incapacité des autorités à obtenir une levée des sanctions internationales frappant le sport koweïtien.
Fin décembre, le Comité international olympique (CIO) a refusé de lever temporairement la suspension de toute compétition internationale qui frappe le Koweït depuis 14 mois, en estimant que le pays devait faire davantage pour amender une loi controversée sur le sport.
Les organisations sportives internationales avec à leur tête le CIO et la Fifa ont suspendu le Koweït en octobre 2015 pour la deuxième fois depuis 2010 en accusant son gouvernement d'ingérence dans les affaires sportives.
Les élus de l'opposition Waleed al-Tabtabai, Al-Humaidi Al-Subaie and Abdelwahab al-Babtain ont aussi accusé le ministre, cheikh Salman Humoud Al-Sabah, en poste depuis 2012 et chargé du sport, de dilapider des fonds publics et de commettre des irrégularités financières et administratives.
Le débat pourrait déboucher sur un vote de confiance et entraîner le départ du ministre.
Les autorités sportives koweïtiennes avaient demandé le 23 décembre au CIO et à la Fifa de "lever temporairement la suspension qui frappe le sport koweïtien jusqu'à ce que les lois locales soient corrigées".
Elles avaient affirmé faire de "sérieux efforts", soulignant que le Parlement allait proposer des amendements aux lois incriminées.
Mais le CIO a considéré ces efforts insuffisants.
"La situation s'est considérablement détériorée ces derniers mois à cause d'une série de décisions prises en violation des principes et des règles de la Charte Olympique, ce qui a contraint le CIO à réagir en conséquence et réitérer sa position", avait déclaré le Comité dans une lettre adressée au Koweït fin décembre.
Il a également réclamé que les autorités rétablissent immédiatement le Comité olympique koweïtien et dissolvent "tout organisme parallèle nommé par les autorités koweïtiennes mais non reconnu par le CIO".