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Moyen Orient et Monde - Syrie

Le régime évoque un accord en vue de l’approvisionnement en eau de Damas

La Russie réaffirme que des pourparlers de paix se tiendront le 23 janvier à Astana.

Des Syriens remplissent des bidons avec l’eau fournie par le Croissant-Rouge syrien à Damas avant-hier. Louai Beshara/AFP

Le gouvernement syrien a fait état hier d'un accord prévoyant la reprise du contrôle d'une région rebelle près de Damas et un retour de l'approvisionnement en eau de la capitale, mais l'opposition a démenti une telle information.
L'accord annoncé par le gouverneur de Damas Alaa Ibrahim porte sur la région rebelle de Wadi Barada, où se trouvent les plus importantes sources d'eau approvisionnant la capitale, située à 15 km de là. Wadi Barada fournit la majorité de l'eau potable de la capitale, mais en raison des combats, beaucoup de canalisations ont été détruites, entraînant des coupures d'eau pour des millions de personnes. En vertu de l'accord, quelque 600 civils, qui étaient assiégés par l'armée à Wadi Barada, ont pu quitter cette localité, a indiqué une source dans cette région.
Le président syrien Bachar el-Assad s'était dit déterminé à reprendre le secteur et assurer l'approvisionnement en eau, et les combats se sont poursuivis malgré un cessez-le-feu entré en vigueur dans le pays le 30 décembre et parrainé par la Russie et la Turquie, alliée des rebelles.

« Guerre psychologique »
Selon le gouverneur de Damas, l'accord prévoit que les insurgés rendent leurs armes lourdes et que les combattants qui ne sont pas de la région quittent Wadi Barada. « L'armée entrera ensuite dans la région pour procéder au déminage (...) afin de préparer l'entrée des équipes de maintenance (...) pour réparer les dommages causés aux pompes et aux canalisations par des attaques terroristes », a-t-il précisé, en référence aux groupes rebelles. Cependant, un responsable de la Coalition nationale de l'opposition, Ahmad Ramadan, a parlé d'une annonce « inexacte ». « Il s'agit d'une guerre psychologique » du régime et de ses alliés, a-t-il dit à l'AFP.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a également nié qu'il y ait eu un accord global mais a confirmé que les habitants voulant quitter le secteur pouvaient obtenir un passage sécurisé. Selon l'agence officielle Sana, 500 personnes ont régularisé leur situation avec les autorités, parmi lesquels 60 rebelles, des insoumis et des déserteurs dans la région. Le régime accuse les rebelles et le groupe jihadiste Fateh al-Cham d'avoir intentionnellement coupé l'approvisionnement en eau de la capitale. Les insurgés de leur côté démentent la présence de Fateh al-Cham dans le secteur et accusent en retour les forces gouvernementales d'avoir bombardé les installations.
Ces derniers mois, le gouvernement a signé de nombreux accords dits de « réconciliation » dans des secteurs rebelles qui ont entraîné un départ sécurisé de civils et rebelles vers d'autres régions tenues par les insurgés.
L'opposition dénonce cependant de tels accords, conclus généralement à l'issue de sièges rendant la situation des habitants difficilement tenable.

Négociations au Kazakhstan confirmées
Dans le nord du pays, le régime a multiplié ces dernières 24 heures des raids aériens contre rebelles et jihadistes, notamment à Atareb et Khan al-Assal, dans la province d'Alep. Ces bombardements interviennent alors que la trêve instaurée le 30 décembre est toujours officiellement en vigueur malgré des violations quotidiennes. Dans la province d'Idleb (Nord-Ouest), contrôlée par une alliance entre des rebelles et Fateh al-Cham, des avions militaires syriens ont bombardé la localité de Taftanaz, tuant trois rebelles, selon l'OSDH. L'Observatoire a également rapporté des frappes aériennes sur plusieurs villages de la Ghouta orientale, bastion rebelle dans la province de Damas. Cette région, visée par des tirs d'artillerie sporadiques, a été la cible de l'armée de l'air pour la première fois depuis la trêve, d'après l'OSDH.
La semaine dernière, la Turquie avait averti que les « violations croissantes du cessez-le-feu » pourraient menacer les négociations de paix prévues à Astana, la capitale du Kazakhstan. Mais une source diplomatique russe a confirmé hier à l'AFP que ces pourparlers parrainés par la Russie, l'Iran, alliés du régime, et la Turquie auraient bien lieu le 23 janvier à Astana. La liste des participants est en cours de formation, selon cette source.
Les négociations d'Astana doivent précéder des pourparlers intersyriens le 8 février à Genève sous l'égide de l'ONU. Aucune des précédentes discussions entre les parties syriennes n'a toutefois permis un début de règlement du conflit, qui a dévasté le pays et fait des millions de réfugiés et de déplacés depuis 2011.
(Source : AFP)

Le gouvernement syrien a fait état hier d'un accord prévoyant la reprise du contrôle d'une région rebelle près de Damas et un retour de l'approvisionnement en eau de la capitale, mais l'opposition a démenti une telle information.L'accord annoncé par le gouverneur de Damas Alaa Ibrahim porte sur la région rebelle de Wadi Barada, où se trouvent les plus importantes sources d'eau...

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