Le corps de Hilarion Capucci repose à Sarba

Les obsèques de Mgr Hilarion Capucci, ancien archevêque grec-catholique de Césarée et vicaire patriarcal de Jérusalem, décédé dimanche 1er janvier à Rome, ont été célébrées hier matin, en l'église Notre-Dame de l'Annonciation, à Raboué, par le patriarche grec-catholique Grégoire III. La dépouille mortelle a ensuite été inhumée, au couvent du Saint-Sauveur, à Sarba (Kesrouan).
La cérémonie religieuse s'est tenue en présence du ministre Salim Jreissati, représentant le chef de l'État et le Premier ministre, d'un représentant du président de la Chambre, Michel Moussa, de l'ambassadeur de Syrie au Liban,représentant le président Bachar el-Assad, d'un représentant du président Mahmoud Abbas, de l'ancien président Michel Sleiman et du nonce apostolique Gabriele Caccia, qui a lu un mot de condoléances du pape.
Dans son oraison funèbre, le patriarche Grégoire III a passé sous silence l'épisode qui a marqué la vie de l'évêque, à savoir son incarcération durant trois ans dans une geôle israélienne après son arrestation le 8 août 1974 en flagrant délit de transport d'armes pour le compte de l'OLP, dans le coffre de sa voiture à plaque diplomatique.
Sur intervention du pape Paul VI, Mgr Capucci avait été libéré au bout de trois ans de prison (6 novembre 1977) et expulsé vers Rome, où il purgea ce qui lui restait de sa peine de 12 ans de prison. Par la suite il fut nommé visiteur apostolique de son Église en Europe, mais ne fut pas autorisé à nouveau à fouler le sol israélien.
Des hommages ont été rendus hier à la figure de cet archevêque qui avait placé la cause palestinienne, identifiée comme une cause de justice, au premier plan de son action. É titre posthume, le représentant du chef de l'État a épinglé l'étoile de commandeur de l'ordre du Cèdre sur son cerceuil. Le Parti communiste libanais, ainsi que le Hezbollah, par la voix de Nawaf Moussaoui, se sont associés à ce concert élogieux. Tous deux ont souligné la concomitance du décès de l'évêque résistant avec un regain de force du régime syrien et de « l'État résistant ».