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Pakistan : incertitude sur une loi "antiterroriste" décriée

Des militants des droits de l'homme ont demandé que ne soit pas prolongée une loi d'exception critiquée permettant à des tribunaux militaires de juger des civils accusés de "terrorisme", et qui expire samedi.
Le gouvernement pakistanais ne s'est pas prononcé sur la prolongation ou non de cette loi au nom de laquelle 12 personnes ont été pendues et 149 autres exécutions ordonnées.
Le Pakistan a rétabli la peine de mort et crée des tribunaux militaires autorisés à juger des civils après le pire attentat de son histoire, qui avait visé une école gérée par l'armée à Peshawar, où plus de 150 personnes, en majorité des enfants, avaient été tuées fin 2014.
L'armée avait alors intensifié ses opérations dans les zones tribales et le gouvernement avait lancé un Plan d'action national incluant la création de tribunaux censés être une mesure "exceptionnelle" et de court terme en attendant une réforme de la justice.
Mais des associations de défense des droits de l'Homme ont dénoncé un manque de transparence et des exécutions ordonnées en secret.
Selon l'une d'elles, la Commission internationale de juristes (CIJ), qui évoque des sources militaires, 274 personnes ont été condamnées par des tribunaux militaires depuis janvier 2015, dont 161 à la peine capitale. Douze d'entre elles ont été pendues, selon la CIJ qui affirme que seuls sept cas de personnes condamnées à la prison à vie ont été rendus publics.
"Les noms, accusations, et les peines de prison pour les 106 autres cas n'ont pas été publiées", dit la CIJ.
"Le gouvernement ne doit pas prolonger une legislation qui proroge des procès militaires secrets de civils, ni prendre de nouvelles mesures de sécurité de court terme, à courte vue qui sont contraires à la protection des droits de l'Homme", écrit le directeur pour l'Asie de l'CIJ, Sam Zarifi, dans un communiqué publié vendredi.
Le Pakistan a été secoué par des années de violences extrémistes après être devenu un allié clé des Etats-Unis dans leur guerre contre le "terrorisme", lancée dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001 qui ont déclenché l'invasion américaine de l'Afghanistan voisin.
Les attentats ont notamment diminué dans la foulée d'une offensive de l'armée pakistanaise lancée en juin 2014 contre les bases arrières des groupes extrémistes armés qui opéraient jusque-là impunément dans les zones tribales du nord-ouest du pays, frontalières de l'Afghanistan.

Des militants des droits de l'homme ont demandé que ne soit pas prolongée une loi d'exception critiquée permettant à des tribunaux militaires de juger des civils accusés de "terrorisme", et qui expire samedi.Le gouvernement pakistanais ne s'est pas prononcé sur la prolongation ou non de cette loi au nom de laquelle 12 personnes ont été pendues et 149 autres exécutions ordonnées.Le...