Rechercher
Rechercher

Diaspora - Interview

« Nous devons nous entraider pour un Liban meilleur »

Le consul du Liban au Brésil, Kabalan Frangié, rencontré au cours du congrès de la « Lebanese Diaspora Energy » (LDE) à São Paulo en novembre dernier, évoque les réalisations de cette organisation et les préparatifs du congrès qui aura lieu en mai au Liban.

De gauche à droite : Ozgur Boran (Turkish Airlines), le consul Frangié et Sabrina Sato.

La réunion de la LDE à São Paulo a-t-elle été à la hauteur de vos attentes ?

Nous avons eu l'honneur d'accueillir cette première rencontre des émigrés d'Amérique latine. Nous avons pu exécuter toutes les idées que nous avions en tête, comme par exemple assurer la présence du président brésilien Michel Temer à la cérémonie d'ouverture. Mais vu la participation d'hommes politiques de haut niveau, l'événement a été un succès total au niveau de l'Amérique latine et du Brésil en particulier. Le nombre de participants a été une grande surprise pour nous, étant donné que 1100 personnes se sont inscrites le jour même du début des conférences, soit 50% de plus que nos estimations. Tous les panels étaient bondés.
Durant le dîner de gala, toutes les célébrités brésiliennes d'origine libanaise ont répondu à l'invitation, prenant volontairement part à l'événement, comme la présentatrice de télévision Sabrina Sato Rahal, comédienne de renom, ou le chanteur Fagner... Mais ce qui a le plus dépassé nos attentes aura été l'énergie qui a marqué tout ce congrès, comme le titre l'indique d'ailleurs, une énergie positive bien placée dans un contexte de succès libanais.


La LDE aura-t-elle réussi à unifier la diaspora libanaise au Brésil ?

Si je devais recommencer l'organisation de cet événement, je n'y changerais rien, à tous les points de vue. L'idée principale de la LDE était de souligner la présence libanaise au Brésil et en Amérique latine, de les unir dans une dynamique commune, les inciter aux échanges commerciaux, financiers et culturels, leur montrer leur puissance unie. Nous n'avons pas classé les invités en catégories, d'une part les responsables politiques, de l'autre les médecins, les entrepreneurs, etc. Nous avons fait en sorte qu'ils soient ensemble pour mettre en évidence leur pouvoir d'intégration. Et pour cela, je dirais: mission accomplie.

Parlez-nous des préparatifs de la réunion de la LDE qui se tiendra au mois de mai prochain à Beyrouth

Le prochain rendez-vous se tiendra à Beyrouth les 4, 5 et 6 mai 2017, afin de poursuivre cette belle aventure des Libanais qui ne finiront pas d'étonner le monde.
Permettez-moi de dire que le nombre de personnes qui prendront part à cet événement reste une surprise. Il y a beaucoup de gens intéressés, et j'estime que l'on atteindra les 200 à 250 participants qui feront le voyage à partir de São Paulo, soit deux fois plus qu'en 2016. Nous avons déjà beaucoup de réservations de billets d'avion et d'enregistrements. L'intention, ou plutôt «l'énergie», est là. Ce sera à ce jour, à n'en pas douter, la plus grande délégation libanaise qui se déplacera d'Amérique latine au Liban. Une délégation qui sera, comme d'habitude, de haut niveau.

Comment la LDE a-t-elle influé sur les relations entre Libanais d'Amérique latine ?

L'idée de la LDE était de confirmer ce qui était déjà évident. Quand on parle de l'intégration des communautés libanaises en Amérique latine, on évoque leur succès, leur contribution à la prospérité de chaque pays où elles sont présentes, et le reflet de l'image d'un Liban moderne. Nous avons réussi à ressouder les liens et abolir les frontières, ainsi qu'à réduire les distances entre les pays d'Amérique latine et le Liban.

Quel message souhaitez-vous faire parvenir aux Libanais ?

Les Libanais sont partout dans le monde, très bien établis en grande partie. Ils jouent un rôle-clé dans la prospérité de l'Amérique latine. Ils ont emporté l'image et la culture libanaises avec eux là où ils sont: le Liban vit en eux, même s'ils ne vivent pas au Liban.
Je m'adresse à tous les Libanais et les invite à se rapprocher des émigrés, et à mettre en avant les exploits de ceux qui ont dû quitter le pays dans de dures conditions. Aujourd'hui, le Liban a besoin d'eux, et c'est notre devoir, en tant que Libanais, de les inciter à venir au Liban et à s'enregistrer pour obtenir la nationalité libanaise, à investir, à faire des projets ensemble. Nous devons nous entraider pour un Liban meilleur.


Lire aussi

Un tourbillon libanais emporte São Paulo

Temer promet « un très grand rapprochement entre le Brésil et le Liban »

La réunion de la LDE à São Paulo a-t-elle été à la hauteur de vos attentes ?
Nous avons eu l'honneur d'accueillir cette première rencontre des émigrés d'Amérique latine. Nous avons pu exécuter toutes les idées que nous avions en tête, comme par exemple assurer la présence du président brésilien Michel Temer à la cérémonie d'ouverture. Mais vu la participation d'hommes...