Vincent Peillon, ancien ministre de l'Éducation, a annoncé dimanche soir sur France 2 sa candidature à la primaire de la gauche pour "rassembler" son camp, y compris Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, et "gagner la présidentielle".
"Je n'avais pas prévu d'être (candidat) car je considérais que le président de la République devait porter les couleurs de ce bilan et de ce nouveau projet, j'ai pris (la décision) le soir où il a fait son annonce" a affirmé M. Peillon, y voyant là une marque de l'"éthique politique" qu'il veut promouvoir dans cette primaire.
Il a rejeté tout téléguidage de sa candidature par d'autres socialistes ou une candidature qui servirait à un projet "tout sauf Valls" : "Ça n'a aucun sens. Je vous le dis très clairement, une décision comme celle-là, elle se prend dans la solitude de sa conscience, je n'ai aucun ennemi."
"Je veux être le candidat du rassemblement, pour gagner. L'extrême droite elle est haute (...). Derrière un vernis social, c'est l'extrême droite la plus dure, celle qui a déshonoré notre pays", a accusé l'ancien député de la Somme.
"Il y a en même temps la droite de M. Fillon, en train d'affirmer des choses d'une dureté incroyable, attaquer les fonctionnaires" a encore mis en garde le député européen.
Pour lui, les "jugements sur la personne et l'action" de François Hollande "sont injustes. Il y a un seul pays en Europe qui a maintenu sa cohésion sociale, son niveau de sécurité sociale, qui a créé des postes de fonctionnaires, qui a fait de nouvelles conquêtes de protection sociale (...) et en même temps on a réduit nos déficits, on a maintenu notre modèle social et même on l'a fait progresser", a vanté M. Peillon.
"Je crois que très vite les Français vont réapprécier la personne et le bilan" de l'actuel chef de l'Etat, a-t-il pronostiqué, tout en reconnaissant "erreurs" et "difficultés", par exemple une "majorité trop étroite". "J'en parlerai".
M. Peillon a donné quelques coups de griffes à ses adversaires, assurant être "parti du gouvernement avant ceux qui peut-être n'ont pas l'air de vouloir souffrir leur propre bilan."
Il a aussi défendu "le patrimoine commun des Français" et notamment les 35 heures, estimant que Emmanuel Macron, Manuel Valls mais aussi la droite "les avaient critiquées et maintenant les gardent".
"Nous sommes ceux qui avons amené des progrès", d'après lui.
"Il faut deux rassemblements: un premier rassemblement, la primaire (...), celui qui la gagnera nous le soutiendrons" mais aussi "à l'extérieur" avec "deux personnes que les Français apprécient et qui sont des personnes de valeurs", Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron avec lesquels "bien entendu" il compte travailler si il remportait la primaire prévue les 22 et 29 janvier.
"Je n'avais pas prévu d'être (candidat) car je considérais que le président de la République devait porter les couleurs de ce bilan et de ce nouveau...
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