Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Une soeur de Boubaker El Hakim, figure française du jihad, mise en examen par un juge antiterroriste

Une soeur d'une figure du jihadisme français Boubaker El Hakim, suspectée d'être partie en Syrie avec son enfant en 2015, a été mise en examen à Paris et incarcérée provisoirement, a-t-on appris samedi de source judiciaire.

Son arrestation, mardi, est intervenue quelques jours après l'annonce sur Twitter de la mort, encore non confirmée officiellement, de Boubaker El Hakim, considéré comme un cadre de l'organisation jihadiste Etat islamique (EI).

Cette mère de famille de 32 ans a été mise en examen par un juge d'instruction antiterroriste pour "association de malfaiteurs terroriste" et pour "soustraction d'un parent à ses obligations légales", selon une source judiciaire. Elle a été incarcérée provisoirement dans l'attente d'un débat différé sur sa détention devant le juge des libertés et de la détention (JLD).

Les enquêteurs la soupçonnent d'être partie en 2015 en Syrie avec son enfant né en 2010 pour y rejoindre les zones contrôlées par l'EI, selon une source proche de l'enquête.

Comme l'a révélé le journal Le Monde, elle avait été interpellée mardi à Paris par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et avait été placée en garde à vue en même temps que deux autres membres de l'entourage familial, une autre soeur et la mère de l'épouse du demi-frère du jihadiste. Leurs gardes à vue ont été levées vendredi, "sans charges retenues contre elles à ce stade des investigations", selon la source judiciaire.

La mort de Boubaker El Hakim, Franco-Tunisien de 33 ans, a été annoncée le 2 décembre sur le compte Twitter d'un collectif syrien d'opposants au régime de Bachar el-Assad.

Selon ce collectif, il aurait été tué le 26 novembre par une frappe de drone à Raqqa, capitale autoproclamée du groupe jihadiste, mais cette information n'a pas été confirmée officiellement à ce stade par la coalition qui mène des raids sur les zones contrôlées par l'EI.

Né à Paris, Boubaker El Hakim est une figure de l'islamisme violent bien connue de l'antiterrorisme depuis une dizaine d'années, qui a d'abord combattu dans les rangs d'el-Qaëda en Irak, à partir de 2003-2004, avant de rallier l'EI.

Il a revendiqué l'assassinat en 2013 des opposants laïques tunisiens Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.

Il avait été condamné en mai 2008 à Paris à sept ans de prison ferme, avec une période de sûreté des deux tiers, dans le procès de la filière des "Buttes-Chaumont" qui envoyait de jeunes Parisiens faire le jihad en Irak dans les années 2000. Il avait été libéré en janvier 2011.

A l'époque, il apparaissait comme l'un des organisateurs de cette filière au côté d'un "émir" autoproclamé, Farid Benyettou. Parmi leurs émules figurait Cherif Kouachi, l'un des deux frères qui ont commis l'attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 (12 morts).

La justice antiterroriste n'a émis aucun mandat d'arrêt contre El Hakim en lien avec la série d'attentats perpétrés en France depuis 2015 mais les enquêteurs s'interrogent sur son rôle, selon une source proche de l'enquête.

Une soeur d'une figure du jihadisme français Boubaker El Hakim, suspectée d'être partie en Syrie avec son enfant en 2015, a été mise en examen à Paris et incarcérée provisoirement, a-t-on appris samedi de source judiciaire.Son arrestation, mardi, est intervenue quelques jours après l'annonce sur Twitter de la mort, encore non confirmée officiellement, de Boubaker El Hakim, considéré...