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Culture - Beirut Chants

Le Quatuor Kodaly sous le soleil de Beyrouth...

Le prestigieux et acclamé Quatuor Kodaly célébrera avec le public libanais le jubilé de ses cinquante ans de carrière avec un concert ce soir à l'église Saint-Maron (Gemmayzé). Un moment musical magique en perspective.

Quatre musiciens, tous issus de l’académie Frantz Liszt à Budapest. Photo D.R.

Décidément, Beirut Chants est dans le dépassement. Dans le sens positif du terme. Ce festival est en train d'offrir, au cours de cette saison, le meilleur sur scène et au public, et place désormais la barre très haut. Surtout après l'époustouflante prestation, mardi dernier à l'église Saint-Joseph (USJ), du très jeune pianiste virtuose Seong-Jin Cho, lauréat à 16 ans du prix Tchaïkovski et aujourd'hui, c'est-à-dire quatre ans plus tard, détenteur du premier prix de la compétition Chopin. Lequel a interprété avec un brio inégalé l'intégrale des Préludes du prince et poète polonais du clavier. Au point de donner à son auditoire libanais le sentiment d'assister à une prestation au Carnegie Hall!
Et ce soir, Beirut Chants présente, dans la lignée d'une musique de chambre de qualité supérieure, le Quatuor Kodaly. À prononcer «Koday», à la hongroise... Fraîchement débarqués à Beyrouth, les quatre musiciens, tous issus de l'académie Frantz Liszt à Budapest (Attila Falvay, l'aîné du groupe, au violon, ainsi que Ferenc Bango et Jamos Fejervar à l'alto et Gyorgy Eder au violoncelle), surpris en répétition à l'église Saint-Maron à Gemmayzé, se disent ravis et heureux de se retrouver dans cette ville baignée de soleil. Âgés entre 45 et 60 ans, ces hommes rompus à la tradition de la musique de Vienne et de Prague se retrouvent pour la première fois au pays du Cèdre. Avec, au bout de leurs archets, l'enthousiasme et la joie de faire de la (bonne) musique.
Impressions vives traduites dans un anglais frugal par Attila Falvay, cheveux sel et poivre en tignasse ébouriffée, lunettes sur le nez et pull bleu ciel, qui dit en substance: «Oui, c'est notre première visite au Liban. Et nous sommes tout excités par ce qui, pour nous, est tout à fait nouveau. Nouveaux paysages, nouvelles situations... Et des gens partout gentils. Tout ici est naturel et fluide. Et puis, cadeau inespéré en cette période de l'année, il y a ce soleil fabuleux...» Quel est le plus beau compliment reçu depuis la création de ce quatuor? «Difficile de répondre. Mais je pense, en toute simplicité, que c'est la phrase de ma mère: "Cette musique que tu joues vient de ton cœur et elle va droit au mien"...»
Fondé en 1966, ce quatuor porte en hommage le nom d'un grand compositeur hongrois, Zoltan Kodaly. Un quatuor qui a à son actif plus de 2000 concerts de par le monde (de la Nouvelle-Zélande au Canada, en passant par le Japon et la Chine), ainsi que plus de soixante enregistrements (la plupart chez Naxos) pour les cycles à cordes de Mozart, Haydn, Beethoven, Schubert. Et bien entendu Zoltan Kodaly, figure iconique de la musique hongroise contemporaine qui ne renonce pas à la sève nourricière folklorique.
Pour ce soir, les musiciens interpréteront Romance et scherzo de Rachmaninov, le Quartet pour cordes n° 2 de Kodaly (à l'inspiration folklorique hongroise perceptible) et le Quatuor à cordes en fa mineur de Dvorak à la veine slave... Suivez les sanglots et les rires des archets et n'en perdez pas une miette. Cela en vaut la peine. Une musique d'une essence précieuse et rare.
Entrée libre.

Décidément, Beirut Chants est dans le dépassement. Dans le sens positif du terme. Ce festival est en train d'offrir, au cours de cette saison, le meilleur sur scène et au public, et place désormais la barre très haut. Surtout après l'époustouflante prestation, mardi dernier à l'église Saint-Joseph (USJ), du très jeune pianiste virtuose Seong-Jin Cho, lauréat à 16 ans du...

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