Hariri et Joumblatt condamnent l’« extermination » en cours à Alep

Le Premier ministre désigné, Saad Hariri, a réaffirmé une fois de plus hier sa « solidarité avec le peuple syrien et la ville d'Alep face aux politiques de répression et d'extermination ».
« Les appels à la dénonciation et la condamnation, ainsi que les fausses allégations de lutte contre le terrorisme ne rendent pas la tragédie d'Alep moins horrible ou
effroyable », a indiqué M. Hariri sur son compte
Twitter.
« Il s'agit du sceau de l'infamie qui frappe tous ceux qui ont permis la destruction d'Alep et l'écrasement de son peuple, et qui se sont réunis pour étouffer ses rêves de liberté et de paix », a-t-il ajouté.
De son côté, le chef du Rassemblement démocratique, le député Walid Joumblatt, a résumé la situation en un tweet, accompagné d'un graphique représentant des églises et des mosquées : « C'est une opération de meurtre, de tri, de déplacement de population et de destruction qui vise Alep et ses habitants. »
Dans une toute autre perspective, le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, le député Mohammad Raad, a affirmé hier, dans le cadre d'une cérémonie à la mémoire de l'épouse défunte du ministre d'État Mohammad Fneich à Maaroub (caza de Tyr) : « Nous allons récupérer la ville d'Alep. La victoire y est très proche. Nous arriverons bientôt à trancher une bataille essentielle qui nous permettra d'obtenir les résultats escomptés face aux takfiristes dans la région. »
« Si Alep est récupérée, la situation changera. Les parrains des takfiristes commencent à changer d'avis et faire preuve d'abstinence, non pas par souci de moralité, mais parce que ces derniers sont encerclés par l'armée (syrienne) et ses alliés, et qu'ils sont désormais incapables de les alimenter en armes », a poursuivi M. Raad.
« La résistance a réussi, dans le cadre de son alliance avec l'armée syrienne et le reste des formations qui se battent, à mettre fin à ce chapitre de l'agression takfiriste et terroriste qui fait partie d'une attaque beaucoup plus vaste contre notre nation, dans le but de l'affaiblir, de démanteler ses sociétés, de provoquer la chute de ses États et de détruire ses armées ; le tout pour que l'entité sioniste puisse manipuler le destin de la région ou pousser ces régimes, les uns après les autres, à se soumettre d'une façon humiliante à ses projets », a conclu M. Raad.