Blocage des centres d’inspection mécanique : les transporteurs divisés

La Fédération des syndicats des professionnels du transport terrestre a demandé hier, lors d'une conférence de presse, la réouverture des centres d'inspection mécanique des véhicules du pays (à Hadeth, Saïda, Zahlé et Zghorta). Son président, Marwan Fayad, a également accusé la Fédération des syndicats du transport qui bloque les accès à ces centres depuis le 17 octobre de servir des « intérêts privés ».
« Cette mobilisation ne sert pas les revendications réelles des chauffeurs ni les intérêts des citoyens, et répond uniquement aux intérêts de certains responsables syndicaux, affiliés à des partis politiques bien connus », a déclaré M. Fayad à L'Orient-Le Jour, réitérant des propos tenus dans son discours. Il a enfin affirmé que son syndicat militait pour « la construction de nouveaux centres d'inspection mécanique, principalement dans les régions de Beyrouth et du Mont-Liban, pour désengorger les centres existants », ainsi que « l'amélioration de leur qualité des services sans augmenter les tarifs ». Contacté par L'OLJ, le président de la Fédération des syndicats du transport, Bassam Tleiss, n'a pas souhaité réagir à ces propos.
L'organisation dirigée par M. Tleiss réclame la nationalisation de ces centres et l'annulation du résultat de l'appel d'offres remporté en juillet par la joint-venture Autospect/SGS et dont l'exécution a été mise en sursis fin août par le Conseil d'État – à la suite d'un recours déposé par trois candidats malheureux de l'appel d'offres –, une décision confirmée le 20 octobre.
De son côté, la Fédération des syndicats des professionnels du transport terrestre avait manifesté en août avec les autres syndicats contre la hausse de 50 % des tarifs de l'inspection mécanique programmée par Autospect/SGS.
Pour rappel, le contrat qui confiait la gestion des centres d'inspection à la société Fal a pris fin le 1er juillet.