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L'UE doit sévir contre la Hongrie, préconise la FIDH

La Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) a critiqué vendredi "l'inaction" de l'Union européenne face aux "atteintes à l'Etat de droit" en Hongrie répertoriées dans un rapport virulent contre la politique du Premier ministre Viktor Orban.

"Les droits de l'homme, comme l'Etat de droit ont subi des attaques constantes en Hongrie depuis l'accès au pouvoir en 2010 du Premier ministre Viktor Orban", déplore la FIDH dans un rapport de plus de 80 pages, après une mission dans le pays en octobre 2015.

L'ONG internationale demande une action "forte et immédiate" de l'Union européenne, pouvant aller jusqu'à la "suspension de certains droits de la Hongrie au sein du Conseil de l'UE". "Si aucune mesure n'est prise, c'est tout le projet de l'Union européenne en tant que communauté de valeurs qui est remis en cause", a estimé dans un communiqué Dan Van Raemdonck, secrétaire général de la FIDH.

Le rapport passe en revue les effets de la nouvelle Constitution et des quelque 600 lois adoptées depuis 2010 et l'arrivée au pouvoir de Viktor Orban, chef du parti conservateur Fidesz. "Tous les contrepouvoirs, de la justice au pouvoir législatif, en passant par les médias et la société civile, ont été systématiquement affaiblis", dénonce l'ONG qui parle d'un "best of" des pires pratiques en la matière.
Ainsi, le pouvoir de contrôle de la Cour constitutionnelle a été affaibli, notamment en renforçant le poids de la majorité parlementaire dans le choix des hauts magistrats. Une vaste réforme de la loi et de la carte électorales, en 2011, a eu pour but d'élargir la base électorale du Fidesz, critique encore la FIDH.

L'ONG déplore l'atteinte au pluralisme et à la liberté d'expression des médias à travers des lois qui renforcent la supervision de la justice sur le traitement de l'actualité.

L'action de la société civile a été encadrée par des textes imposant l'enregistrement des ONG et redéfinissant leurs règles de financement Le rapport accuse enfin le gouvernement hongrois, hostile à l'accueil de réfugiés, de violer les règles du droit d'asile depuis la vague migratoire de 2015 qui a mené à l'édification de plusieurs clôtures barbelées aux frontières et au renforcement de l'arsenal judiciaire et sécuritaire contre les migrants.

Le gouvernement hongrois a rejeté les conclusions du rapport qu'il a qualifiées de "calomnies sans fondement aux motivations politiques". "Viktor Orban a été choisi comme premier ministre hongrois lors d'élections démocratiques, la décision du peuple hongrois doit être respectée par tous", a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères envoyé à l'agence de presse MTI.

La défense des frontières hongroises contre "l'immigration clandestine incontrôlée" est "en conformité" avec les règles internationales, selon ce communiqué.
La politique de Viktor Orban a fait l'objet depuis 2010 de nombreux rapports critiques des organisations de défense des droits.

La Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) a critiqué vendredi "l'inaction" de l'Union européenne face aux "atteintes à l'Etat de droit" en Hongrie répertoriées dans un rapport virulent contre la politique du Premier ministre Viktor Orban.
"Les droits de l'homme, comme l'Etat de droit ont subi des attaques constantes en Hongrie depuis l'accès au pouvoir en 2010 du Premier...