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L'armée israélienne aurait pu éviter des tirs mortels contre des Palestiniens (rapport)

Des tirs israéliens qui ont tué des Palestiniens lors de deux incidents récents auraient pu être évités, selon un rapport interne de l'armée israélienne cité mardi par la radio publique.

Un porte-parole de l'armée a confirmé à l'AFP que ces incidents avaient été examinés lors d'une procédure de routine mais n'a pas voulu commenter les conclusions du rapport. Il n'était pas clair dans l'immédiat si des mesures allaient être prises à l'encontre des soldats impliqués. Selon le rapport cité par la radio, les soldats auraient pu éviter de tuer deux assaillants palestiniens, l'une armée d'un couteau, l'autre ayant jeté des pierres sur un véhicule militaire.

D'après la radio, des gardes-frontières --qui sont sous commandement de l'armée-- ont tiré une rafale de balles lorsqu'ils ont tué une jeune Palestinienne le 19 octobre. Ils ont d'abord suivi les instructions, tirant en l'air puis en direction des jambes de la jeune femme de 19 ans après son refus de s'arrêter. Puis ils ont tiré plus de 30 balles sur elle. Une vidéo diffusée sur internet a montré quatre membres des forces de l'ordre semblant lui tirer dessus alors qu'elle était au sol.

L'autre cas est celui d'un adolescent palestinien de 15 ans qui, après avoir jeté des pierres sur un véhicule militaire, a été tué par balles le 20 octobre. "Selon l'enquête, il n'y avait pas de danger de mort (pour l'officier). Il n'aurait pas dû tirer afin de tuer" le Palestinien, affirme la radio.
"Il s'agit d'un rapport opérationnel afin de passer en revue et d'améliorer nos performances sur le terrain", a déclaré à l'AFP Arye Shalicar, un porte-parole de l'armée, sans vouloir confirmer toutefois les conclusions du rapport. Selon ce porte-parole, la police militaire ouvre automatiquement une enquête sur chaque incident mortel.

Les forces israéliennes sont régulièrement accusées par les défenseurs des droits de l'Homme ou de la cause palestinienne d'usage excessif de la force, voire d'exécutions sommaires dans certains cas, à l'encontre des Palestiniens.

Dans l'un des dossiers les plus controversés, un soldat franco-israélien, Elor Azaria, est actuellement jugé par un tribunal militaire israélien. Il est accusé d'avoir achevé d'une balle dans la tête en mars un Palestinien gisant à terre, grièvement blessé après avoir attaqué des soldats au couteau.

La vague de violences qui secoue depuis début octobre 2015 les Territoires palestiniens, Israël et Jérusalem a coûté la vie à 235 Palestiniens, 36 Israéliens, deux Américains, un Jordanien, un Erythréen et un Soudanais, selon un décompte de l'AFP.
La plupart des Palestiniens tués sont des auteurs ou auteurs présumés d'attaques, perpétrées à l'arme blanche pour la plupart.

Des tirs israéliens qui ont tué des Palestiniens lors de deux incidents récents auraient pu être évités, selon un rapport interne de l'armée israélienne cité mardi par la radio publique.
Un porte-parole de l'armée a confirmé à l'AFP que ces incidents avaient été examinés lors d'une procédure de routine mais n'a pas voulu commenter les conclusions du rapport. Il n'était pas clair...