Oman dément que des armes à destination des rebelles au Yémen passe par sa frontière

Le sultanat d'Oman a fermement démenti vendredi des accusations selon lesquelles des armes étaient acheminées en contrebande aux rebelles chiites houthis via sa longue frontière avec le Yémen.

Ces accusations formulées dans des médias "n'ont aucune base", a affirmé jeudi soir le ministère omanais des Affaires étrangères dans un communiqué mis en ligne. "Aucune arme ne passe par le territoire du sultanat" à destination du Yémen en guerre. C'est par "les côtes yéménites proches d'Oman", qui "ne sont contrôlées par aucune forme d'autorité", que la contrebande d'armes s'effectue, a ajouté le ministère omanais.

Oman est un des rares pays arabes à entretenir de bonnes relations avec l'Iran chiite, que les autres monarchies sunnites du Golfe soupçonnent de soutenir la rébellion des houthis au Yémen. L'Arabie saoudite commande d'ailleurs une coalition militaire arabe qui intervient depuis mars 2015 au Yémen contre les rebelles et au soutien des forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi, imposant notamment un blocus aérien et maritime sur ce pays.

Le sultanat, qui ne fait pas partie de cette coalition, a plusieurs fois fait office d'intermédiaire entre les parties en conflit au Yémen.

La guerre dans ce pays a fait plus de 6.900 morts, 35.000 blessés et déplacé plus de trois millions de personnes depuis dix-huit, selon l'Onu. Une trêve de 72 heures parrainée par l'Onu est en vigueur depuis mercredi soir mais semble très fragile.