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Cinema- - Festival

« L’accès à la connaissance et à la culture, un droit sacré pour chacun »

Après une première édition d'un festival unique en son genre au Liban, les organisateurs avaient promis de frapper plus fort. C'est fait. Au cours d'une conférence de presse qui réunissait organisateurs et diplomates, le programme du Festival du film d'art de Beyrouth a été dévoilé.

Vue de la conférence, de gauche à droite : Nadine Mokdessi, Eduardo Crisafulli, François Barras, Uli Sigg, Alice Mogabgab, Khaled Zeidan, Alan Holst, Maria Chakhtoura et Ricardo Santos. Photo Michel Sayegh

Cette année, le festival est flambant neuf. Durant deux semaines, du 8 au 20 novembre, l'événement qui avait eu un franc succès l'an dernier revient avec son lot d'amendements et plus d'une cinquantaine de films. « Le Beirut Art Film Festival (BAFF) a tenu à prendre en considération des remarques faites à la fin de l'édition passée, souligne Maria Chakhtoura, membre du comité du festival, parce que le public est aussi concerné que les organisateurs de ce festival. » Et de poursuivre : « Ce festival s'est imposé deux objectifs principaux : projeter d'abord des films documentaires de grande qualité concernant l'art dans plus d'un domaine et intéresser, ensuite, plus d'une institution culturelle et caritative à ces projections, car nous sommes profondément convaincus que l'accès à la connaissance et à la culture est un droit sacré pour chacun. »
La sélection s'est ainsi diversifiée et enrichie grâce au soutien de cinq ambassades (États-Unis, Espagne, Grande-Bretagne, Italie et Suisse), indique Alice Mogabgab, cofondatrice du festival avec Michèle Hélou Nahas et cheville ouvrière du BAFF. Avant de passer la parole aux représentants des ambassades qui dévoileront leurs films choisis, Mme Mogabgab a tenu à rendre hommage au travail fabuleux de Kassem Istanbouli qui œuvre tout seul à la propagation de la culture dans la région du Sud. Elle a par ailleurs expliqué le choix de ce festival à devenir extra-muros. Car telle est la grande nouveauté du BAFF qui va circuler pour englober différentes régions du pays. Cette seconde édition propose ainsi deux programmes qui auront lieu intra-muros (au cinéma Metropolis Empire Sofil) et extra-muros : à Tripoli, au café culturel de l'association March ; à Saïda, à la fondation Audi, musée du savon ; à Tyr, au théâtre Istanbouli et Nabatieh-Cinéma Stars, ainsi que dans les universités partenaires du festival : AUB, USJ, UL, Alba, Usek, LAU, Université antonine et NDU.

Quand ? Où ? Comment?
L'ouverture aura donc lieu le 7 novembre à 19h30 dans les salles de Metropolis. Sous le patronage du ministère de la Culture Raymond Arayji et en collaboration avec l'ambassade de Grande-Bretagne, Imagine Zaha Hadid, réalisé par Alan Yentob et gracieusement offert par la BBC, donne le coup d'envoi aux festivités. Avec le Goethe Institut, le BAFF présente le mardi 8 novembre à 21h30 le documentaire Gerhard Richter Painting, un voyage au cœur de la création, dans l'univers d'un des plus grands artistes de notre temps. La Suisse, elle, présente trois documentaires : Félix Vallotton, la vie à distance, Alberto Giacometti, le sculpteur du regard ainsi que The Chinese lives of Uli Sigg (voir l'article d'Edgar Davidian, paru le 19 octobre). À cette occasion, Uli Sigg, ex-diplomate et collectionneur d'art chinois, invité par le BAFF, s'est dit « impressionné par ce programme qui englobe toutes les époques ». Par ailleurs, le BAFF inaugure cette année sa collaboration avec l'Institut italien de la culture en présentant trois documentaires L'Enfer de Dante, The Secrets of the Colosseum et Caravage dans la splendeur de l'ombre. Pour l'Espagne, ce sera quatre films aux couleurs hispaniques : Loving Carmen, Picasso, l'inventaire d'une vie, Flamenco ou la danse espagnole en partage et enfin The Bishop, The Architect and the Baldachin.
Les États-Unis, partenaire culturel et mécène du BAFF, présenteront des films sur les icônes américaines dont Bill, Viola, Basquiat, Marlon Brando... Le réalisateur de Basquiat et Vies et morts d'Andy Warhol, Jean-Michel Vecchiet, sera présent à la projection de ses films.
Outre le film d'ouverture, la Grande-Bretagne présente des documentaires sur les disparus Amy Winehouse et Alexander McQueen et un hommage à William Shakespeare, signé Al Pacino. Le Liban n'est pas en reste dans ce festival puisqu'il y participe avec cinq films de Bahij Hojeij sur le patrimoine libanais et un film de Zeina Sfeir If Walls could talk. Muriel Aboulrouss aura, elle, l'occasion de présenter trois des documentaires de sa Web série Zyara. À la fin de la conférence, tenue dans la salle du Metropolis Empire Sofil, Nadine Mokdessi citera les soirées ONG où les recettes de certaines projections leur seront attribuées.
Le cinéma est un medium puissant qui nous renseigne sur notre propre identité. C'est pourquoi le BAFF a choisi cette année pour clôturer sa programmation le film de Samer Ghorayeb Love and War on the rooftop.
Les billets sont déjà en vente aux Virgin Megastores.

Cette année, le festival est flambant neuf. Durant deux semaines, du 8 au 20 novembre, l'événement qui avait eu un franc succès l'an dernier revient avec son lot d'amendements et plus d'une cinquantaine de films. « Le Beirut Art Film Festival (BAFF) a tenu à prendre en considération des remarques faites à la fin de l'édition passée, souligne Maria Chakhtoura, membre du comité du...

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