Brèves

Tunisie
Un mufti appelle à la fin des grèves

Othman Battikh, ancien ministre des Affaires religieuses devenu mufti, un poste dépendant du gouvernement, a appelé les Tunisiens « à consacrer tous leurs efforts à travailler et étudier (...), ce qui n'est possible qu'en abandonnant les manifestations intempestives et les sit-in entravant le travail et la production ». En réaction, la puissante centrale syndicale UGTT s'est dit « étonnée » que le mufti se mette à qualifier de « haram et halal des revendications légitimes », invitant M. Battikh à ne pas intervenir « afin que son image et sa crédibilité ne soient pas critiquées ». Le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), une ONG, a, lui, mis en garde contre « le danger » de cette « ingérence ». Il a aussi demandé à la présidence de la République d'« assumer ses responsabilités dans la défense de la Constitution, garante du caractère civil de l'État ainsi que des libertés civiles et politiques ».

Turquie
87 membres des services de renseignements limogés

Quatre-vingt-sept membres des services de renseignements turcs (MIT) ont été limogés pour des liens présumés avec la confrérie de l'ex-prédicateur Fethullah Gülen, accusé d'avoir fomenté le putsch avorté de la mi-juillet. « Au total, 87 membres ont été limogés sur les 141 personnels qui avaient été suspendus », a détaillé l'agence Anadolu, précisant qu'« une enquête criminelle a été ouverte contre 52 d'entre eux » après la tentative de coup d'État du 15 juillet. C'est la première fois que les services de renseignements sont visés par les autorités turques, qui ont lancé une purge inédite au lendemain de la tentative de putsch pour débarrasser l'appareil d'État de toute influence des gülenistes. Le MIT a été vivement critiqué par les autorités turques pour ne pas avoir vu venir la tentative de putsch.