« Le blocage du Conseil des ministres aura des répercussions sur les affaires du peuple », avertit Harb

Le ministre des Télécoms, Boutros Harb, affirme que le blocage des séances du Conseil des ministres, quel que soit le camp qui le causerait, aura des répercussions sur les affaires courantes des citoyens qui devraient être expédiées.
M. Harb a été reçu hier au Grand Sérail par le Premier ministre Tammam Salam. La discussion a porté sur la visite de M. Salam à New York et sa participation à la 71e session de l'Assemblée générale des Nations unies, ainsi que sur les contacts menés par le Premier ministre, surtout en ce qui concerne les aides qui pourraient être fournies au Liban, face à la crise économique et politique actuelle.
À l'issue de la rencontre, M. Harb a fait savoir qu'il a évoqué avec le Premier ministre la question de la tenue d'une séance gouvernementale. « Nous avons discuté aussi de la crise liée à l'écoulement de la production de pommes », a-t-il indiqué. « M. Salam m'a indiqué que des contacts sont actuellement entrepris en vue de la tenue d'une séance du Conseil des ministres », a souligné M. Harb, avant de poursuivre : « J'espère que ces contacts assureront les conditions propices à la séance gouvernementale, d'autant que plusieurs dossiers urgents devraient être discutés. » Selon le ministre des Télécoms, « le blocage du Conseil des ministres, par n'importe quelle composante, affectera les affaires des citoyens qui devraient être expédiées, sachant que le gouvernement devrait prendre une décision concernant l'écoulement de la production de pommes le plus tôt possible ».
M. Harb a également fait savoir que Tammam Salam est entré en contact par téléphone avec un représentant de la Banque mondiale à ce sujet. « Si les efforts déployés avec la Banque mondiale dans ce domaine n'aboutissent pas à un dénouement heureux, je tiens à une séance gouvernementale, pour décider de soutenir la production agricole, même si cette option est coûteuse, afin d'assurer à l'agriculteur libanais une vie digne. »
Plus tôt dans la journée d'hier, M. Harb avait déclaré dans un entretien accordé à La Voix du Liban (100,3 et 100,5) que les contacts menés avec l'ancien Premier ministre Saad Hariri pour le convaincre de soutenir la candidature du général Michel Aoun à la présidentielle n'ont pas abouti à des résultats. « La séance du 28 septembre (demain) sera semblable aux précédentes », a-t-il souligné avant de poursuivre : « Nous continuerons à tourner en rond tant que le choix est entre Michel Aoun et la vacance. »
Commentant l'escalade aouniste prévue demain, M. Harb a indiqué que « le Courant patriotique libre a le droit de lancer un mouvement démocratique pour afficher une position quelconque. Mais si ce mouvement déroge à la loi, il serait une tentative d'imposer un chef de l'État par des moyens non démocratiques ».
Des sources proches du Premier ministre ont confié hier à L'Orient-Le Jour que les contacts concernant la séance gouvernementale se poursuivent. De mêmes sources, on souligne, toutefois, que la tendance actuelle n'est pas en faveur de la tenue d'une telle séance, surtout si les efforts déployés actuellement ne donnent pas de résultats positifs.
Notons que Tammam Salam s'est également entretenu avec le ministre de l'Agriculture, Akram Chehayeb. À l'issue de la réunion, le ministre a fait savoir que la discussion a porté sur le problème de l'écoulement de la production de pommes, tant en ce qui concerne les obstacles internes que pour ce qui est des marchés. « M. Salam a déployé de grands efforts et a entrepris des contacts internationaux pour assurer un soutien a ce secteur », a indiqué le ministre avant d'ajouter : « À mon tour, j'essaie de convaincre les ambassades établies au Liban d'assurer l'écoulement de la production, afin de permettre aux agriculteurs de profiter de leurs productions, et j'espère arriver à des résultats positifs prochainement.».
M. Salam a en outre accordé audience au ministre de la Défense, Samir Mokbel, avec qui il a évoqué les derniers développements sur la scène locale.