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Liban - Hezbollah

Naïm Kassem : Aucune partie ne peut entraîner le pays sur la voie qu’elle seule souhaite

Selon Nawaf Moussaoui, « il faut dissocier la crise libanaise de celle des pays de la région ».

« Nous avons besoin du dialogue parce qu’aucune partie ne peut réaliser ce dont elle est seule convaincue », a affirmé Naïm Kassem.

Pas de diatribes contre le courant du Futur dans les déclarations des responsables du Hezbollah au cours du week-end qui vient de s'écouler. Le parti chiite juge apparemment la crise politique et la paralysie dans laquelle l'ensemble des institutions constitutionnelles sont plongées suffisamment graves pour mettre une sourdine à ses attaques – devenues régulières les week-ends – contre la formation de Saad Hariri, qu'elle accusait de bloquer l'élection d'un président de la République.
Les déclarations du week-end des responsables du Hezbollah se sont articulées autour de deux thèmes principaux : le dialogue national et le danger « takfiriste » au Liban. Elles ont constitué autant de messages indirects adressés tantôt au principal courant chrétien allié du Hezbollah, le Courant patriotique libre (CPL), qui n'est cependant cité expressément dans aucune d'elles, tantôt au 14 Mars. La formation de Hassan Nasrallah est ainsi restée dans les généralités, comme en témoignent l'allocution prononcée hier par son secrétaire général adjoint, le cheikh Naïm Kassem, et celle du député Nawaf Moussaoui. « Nous sommes favorables à toutes les initiatives menées pour redynamiser les institutions constitutionnelles (...), lesquelles représentent un rempart pour la stabilité du pays. Nous encourageons également toutes les formes de dialogue, qu'il soit bilatéral ou multilatéral. Nous avons besoin de ce dialogue parce qu'aucune partie ne peut entraîner le pays sur la voie qu'elle seule souhaite, ou réaliser ce dont elle est convaincue seule. La coopération est ainsi indispensable parce que c'est à travers le dialogue que nous pouvons nous entendre sur certaines réalisations et certains acquis », a déclaré le cheikh Kassem lors d'un meeting autour du thème de Achoura, dans le village de Hanaway, au Liban-Sud.
Le secrétaire général adjoint du Hezbollah a ensuite mis l'accent sur la nécessité pour les autorités de s'attaquer sans tarder aux dossiers qui intéressent de près la population, dans la mesure où ils affectent directement leur santé et leur vie au quotidien.

Le facteur temps
De Tyr, où il parrainait une cérémonie de remise de diplômes, le député Nawaf Moussaoui a tenu des propos plus ambigus, avec des messages adressés dans toutes les directions, mais en introduisant à son discours un élément nouveau, qui est un appel à dissocier la crise libanaise de la crise dans la région. C'est bien la première fois qu'un responsable du Hezbollah, engagé pourtant dans la guerre en Syrie aux côtés des forces de Bachar el-Assad, estime que, pour régler la crise au Liban, il faut la dissocier de celles qui soufflent sur la région. Généralement, ce discours est tenu par les composantes du 14 Mars qui pressent la formation chiite de se retirer de Syrie.
Nawaf Moussaoui a ainsi appelé « les forces politiques à œuvrer pour sortir le Liban de sa crise, ce qui devrait se fonder sur une dissociation de la crise libanaise de celles qui l'entourent dans la région, notamment au Yémen, en Irak et en Syrie ». « Nous devons aussi, a-t-il poursuivi, entreprendre dans un proche avenir les démarches nécessaires pour permettre aux institutions constitutionnelles de fonctionner de nouveau normalement. » Le député, qui n'a pas donné davantage de précisions sur ces « démarches », a ensuite averti : « Miser sur le temps n'est pas dans l'intérêt de ceux qui croient que le facteur temps est à leur avantage », dans ce qui semble être une allusion à la présidentielle. « Les atermoiements dans l'espoir d'un éventuel changement de position sont une tentative désespérée et inutile, dans la mesure où nous tenons à la nôtre qui protège l'unité nationale et la coexistence », a-t-il dit. « La position politique du Hezbollah est la bouée de sauvetage du Liban dans l'océan de sang et de divisions qui l'entoure. (...) Ceux qui rejettent la partition du pays devraient se montrer favorables à une entente politique avec les représentants authentiques des composantes de la communauté politique et de la société civile libanaise et non pas se lancer dans des mascarades sans consistance, mettant en scène une coexistence fallacieuse », a poursuivi Nawaf Moussaoui, avant d'inviter à « une reconnaissance de l'autre, qui doit être le prélude à des accords et des compromis, le Liban étant le pays des compromis renouvelables ».
Parallèlement, le député Ali Mokdad a invité les responsables à « réintégrer la conférence du dialogue et à profiter des rencontres permanentes organisées (chaque mercredi) par le président de la Chambre, Nabih Berry, parce que le Liban ne peut plus supporter davantage de crises ». Un appel également lancé par le représentant de l'imam Khamenei au Liban, le cheikh Mohammad Yazbeck, qui a estimé lors d'une cérémonie de remise de diplômes que « nul ne peut éliminer l'autre au Liban » mais qu'une « complémentarité est possible à travers le dialogue, dans l'intérêt des Libanais ». Le cheikh Yazbeck a rendu un vibrant hommage à l'armée pour l'arrestation jeudi de l' « émir » du groupe terroriste État islamique à Aïn el-Héloué. Un hommage également rendu par les cheikhs Naïm Kassem et Hachem Safieddine, président du conseil exécutif du Hezbollah, ainsi que par MM. Moussaoui et Mokdad. Tous ont relevé « le danger takfiriste qui pèse sur le Liban » et salué « l'exploit de l'armée qui a permis au Liban d'échapper à une série d'attentats ».

Pas de diatribes contre le courant du Futur dans les déclarations des responsables du Hezbollah au cours du week-end qui vient de s'écouler. Le parti chiite juge apparemment la crise politique et la paralysie dans laquelle l'ensemble des institutions constitutionnelles sont plongées suffisamment graves pour mettre une sourdine à ses attaques – devenues régulières les week-ends – contre...

commentaires (4)

Rien que pour le titre: Une vérité de la palisse que lui même ne respecte pas. Le reste des mots sans aucuns sens... El Hake balesh!

Pierre Hadjigeorgiou

17 h 42, le 26 septembre 2016

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Commentaires (4)

  • Rien que pour le titre: Une vérité de la palisse que lui même ne respecte pas. Le reste des mots sans aucuns sens... El Hake balesh!

    Pierre Hadjigeorgiou

    17 h 42, le 26 septembre 2016

  • Un parti équilibré qui sait où il va .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 50, le 26 septembre 2016

  • MOTS SAGES... SI CONTINUELLEMENT VOUS NE LANCIEZ PAS DES ULTIMATUMS AUX AUTRES... OU AOUN OU PERSONNE ! OU CE QUE NOUS VOULONS OU RIEN ! ETC... ETC... ETC...

    ARABOS-SIONISTES, L,ARTICLE DISPARAIT DES ECRANS

    09 h 32, le 26 septembre 2016

  • quand la memoire est faite de gruyere

    George Khoury

    09 h 10, le 26 septembre 2016

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