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Économie - Tourisme

Malgré les attentats, la France espère toujours 100 millions de visiteurs en 2020

Depuis le début de l'année, l'Hexagone a pourtant enregistré une baisse de 7 % des arrivées de touristes étrangers. L'an dernier, il en avait reçu 85 millions.

Malgré une chute de 7 % des arrivées internationales depuis le début de l’année, Paris est optimiste, même si parvenir à 100 millions de touristes étrangers par an reste un challenge. Miguel Medina/AFP

Le secrétaire d'État au tourisme Matthias Fekl a maintenu l'objectif de 100 millions de touristes étrangers en France en 2020, en inaugurant hier à Paris le Salon international de l'industrie du tourisme (Top Resa), et tenté d'insuffler de l'enthousiasme dans un secteur économique « fondamental », durement frappé par les attentats.
Malgré une chute de 7 % des arrivées internationales depuis le début de l'année, M. Fekl est optimiste. « Contrairement à d'autres pays victimes d'attentats où le tourisme s'est arrêté purement et simplement, la France a connu une baisse, mais ce n'est pas la fin de la fréquentation touristique, les touristes étrangers continuent de venir. » Selon lui, les difficultés sont « concentrées sur Paris, l'Île-de-France, les destinations proches et la Côte d'Azur ».
Il a souligné la « mobilisation de toute la diplomatie économique française », à travers une délivrance accélérée des visas (48 heures la plupart du temps) et des déplacements des ministres en charge du tourisme pour « présenter le meilleur visage possible de la France ». Il se rendra lui-même à Macao en octobre pour un forum touristique mondial dont la France sera l'invitée d'honneur.
Pour Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du voyage (ex-SNAV, syndicat des agents de voyages), parvenir à 100 millions de touristes étrangers par an est « un challenge compliqué ». « Je crains que l'impact des attentats ne donne l'image d'un pays peu sûr. De loin, le plan vigipirate est perçu comme un couvre-feu », a dit M. Mas à l'AFP.

Impact long des attentats
Le risque aussi, c'est que les attaques terroristes du 13 novembre 2015 à Paris et du 14 juillet 2016 à Nice aient un « impact long ». « Tout dépendra de ce qu'il se passe, s'il n'y a plus rien, alors ce sera comme pour le 11 septembre 2001 aux États-Unis, ou les attaques à Madrid quand le tourisme était reparti après trois/quatre mois », a-t-il estimé. Mais « aucun pays touristique majeur n'a subi trois attentats successifs dont deux visant des zones touristiques », a remarqué M. Mas, en soulignant combien les hôteliers parisiens sont « déprimés ».
Du côté des voyagistes français, qui ont une nouvelle fois vu leur clientèle s'éroder cet été en raison du contexte géopolitique, l'hiver s'annonce sous de bons auspices. Le président du Seto René-Marc Chikli a toutefois expliqué mardi lors d'un point de presse au Salon Top Resa qu'ils « restent très vigilants sur les destinations, car le moindre problème peut entraîner des mouvements très forts, surtout en France ».
M. Fekl a énuméré les aides déjà débloquées pour le secteur : 10 millions d'euros (11 millions de dollars) pour promouvoir la destination France, 1 milliard d'euros (1,1 milliard de dollars) venant de la Caisse des dépôts et Bpifrance pour des investissements dans une montée en gamme de l'hôtellerie, la diversification de l'offre (œnotourisme, tourisme vert), etc.
Le tourisme représente 8 % de la richesse nationale et 2 millions d'emplois directs et indirects, a rappelé M. Fekl. En 2015, l'Hexagone a reçu 85 millions de visiteurs internationaux.
Après le comité d'urgence économique qui s'est tenu le 13 septembre autour du ministre de tutelle, Jean-Marc Ayrault, un comité interministériel sera présidé par le Premier ministre Manuel Valls à la mi-octobre et une grande conférence sur le tourisme aura lieu avant la fin de l'année.
« Les aides, c'est quelque chose de temporaire, il faut des voyageurs », a dit M. Mas, en soulignant que les hôteliers « subissent à la fois l'impact des attentats et la concurrence de l'économie collaborative, et de sites comme Airbnb ».
Le Salon Top Resa réunit jusqu'à vendredi plus de 31 000 professionnels avec 166 destinations représentées.
Parmi les plus prisées, M. Mas a souligné « la très forte montée en puissance de l'Iran, seul pays musulman où les Français ont envie d'aller ». Son attrait s'explique parce que « longtemps on n'a pas pu y voyager et que culturellement, c'est un pays très intéressant qui remplace l'Égypte ».
(Source : AFP)

Le secrétaire d'État au tourisme Matthias Fekl a maintenu l'objectif de 100 millions de touristes étrangers en France en 2020, en inaugurant hier à Paris le Salon international de l'industrie du tourisme (Top Resa), et tenté d'insuffler de l'enthousiasme dans un secteur économique « fondamental », durement frappé par les attentats.Malgré une chute de 7 % des arrivées...

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