Rechercher
Rechercher

Liban - Social

Libanaise et volontaire, durant trois mois, dans une école en Amérique latine

Rita Saliba s'apprête à tout quitter pour aller faire de l'humanitaire en Colombie.

« Celui qui ouvre une porte d'école ferme une prison », disait Victor Hugo. Rita Saliba, qui part pour travailler comme volontaire dans une école colombienne à bientôt 31 ans, garde cette phrase en tête. Elle a bien compris que l'éducation est la base de tout. Le 26 septembre, ce sera le grand départ. Cette Franco-Libanaise, qui vit en France depuis dix ans, donnera des cours à des enfants au collège de Las Aguas Montobello, près de la ville de Cali, pendant trois mois. « C'est le projet de ma vie », résume-t-elle, émue.
Rita a en effet mûri son projet toute seule de A à Z. « Je voulais passer par un organisme d'envoi de volontaires mais j'avais envie d'avoir un contrôle sur la destination et la nature de la mission », explique-t-elle. Les critères obligatoires pour elle? Intervenir dans le domaine de l'enfance et dans un pays d'Amérique latine. « Je suis passionnée par l'Amérique latine et sa culture », confie-t-elle, les yeux qui brillent. Et pourquoi pas une mission humanitaire au Liban ? « Je veux découvrir une autre culture, sortir de ma zone de confort, déclare-t-elle. Et puis la Colombie ressemble beaucoup au Liban : ils ont connu la guerre avec les Farc et nous la guerre civile. »
Au fur et à mesure de ses recherches, la jeune femme est tombée sur l'association locale Escuela Para La Vida (École pour la vie). « J'ai confié cela à la Providence, commente-t-elle. Cette association, j'ai vraiment tilté dessus. » Elle s'est donné les moyens pour préparer au mieux son voyage et s'est mise à l'espagnol en autodidacte. Depuis huit mois, elle progresse lentement mais sûrement grâce à l'application DuoLingo. « Ils parlent hyper vite, souligne-t-elle. On a beaucoup communiqué par mails et forcément, je suis encore loin d'avoir le niveau que je peux avoir en français ou en libanais. »

Un intérêt ardent pour l'humanitaire
Rita n'en est pas à sa première expérience. En 2013, elle s'était rendue pendant trois semaines au Brésil dans le cadre des Journées mondiales de la jeunesse. « On a peint des écoles, fait des travaux, parlé avec les enfants, se souvient-elle. J'ai visité les favelas, les gens sont dans une extrême pauvreté. » En France, déjà, elle donnait de son temps à la Croix-Rouge et à l'Unicef : « Deux fois par semaine, j'allais à la boutique alimentaire et la boutique vestimentaire. »
Depuis, Rita a attrapé le virus du volontariat. « Quand on donne, on reçoit beaucoup plus, et ça devient une addiction », relève-t-elle. Elle n'a plus quitté de vue son objectif de partir à l'étranger et croisait parfois des gens autour d'elle qui avaient tenté l'expérience de l'humanitaire. « Je n'en pouvais plus, il fallait que je parte, avait-elle confié à ses proches. C'était comme un appel, à chaque fois que je mettais cette envie de côté, elle revenait à moi. » Son voyage au Brésil l'a complètement transformée. « J'ai été frappée par la joie qu'ils transmettent inconsciemment, dit-elle. Les Latinos n'ont rien et pourtant ils sont heureux. » Toute cette simplicité lui a appris à relativiser dans la vie. Et la voilà qui a renoncé à sa carrière et qui a quitté son poste de chargée de recrutement pour donner de sa personne sans aucune rémunération.
Ce grand plongeon dans l'inconnu a de quoi faire peur. Mais Rita se sent prête. « J'avais très peur au début, c'est vrai que c'est un pays où il y a beaucoup de drogue et de prostitution, mais maintenant je suis définitivement décidée », déclare-t-elle. Elle vivra cette expérience jusqu'au bout, en immersion dans une famille d'accueil. Son but à long terme : parrainer un enfant et lui garantir un an d'accès à l'école. Pour mener à bien son projet, elle a lancé un appel aux dons. Il lui faut 3 000 euros pour financer les billets d'avion, les vaccins, le logement. Pour soutenir Rita, rendez-vous sur la page: https://www.gofundme.com/2j77zhw.

« Celui qui ouvre une porte d'école ferme une prison », disait Victor Hugo. Rita Saliba, qui part pour travailler comme volontaire dans une école colombienne à bientôt 31 ans, garde cette phrase en tête. Elle a bien compris que l'éducation est la base de tout. Le 26 septembre, ce sera le grand départ. Cette Franco-Libanaise, qui vit en France depuis dix ans, donnera des...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut