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Moyen Orient et Monde - Syrie

La Turquie en faveur d’une opération commune avec les USA pour chasser l’EI de Raqqa

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) « préoccupée » par l'usage présumé d'armes chimiques à Alep.

Des dizaines de civils réfugiés en Turquie ont commencé vendredi à regagner Jarablous. Bulent Kilic/AFP

La Turquie s'est dit hier « favorable » à l'idée de mener une « opération commune » avec les États-Unis contre le groupe jihadiste État islamique (EI) pour le chasser de son bastion de Raqqa, dans le nord de la Syrie.
« Le président (Erdogan) a dit à (Barack) Obama que la Turquie était favorable à l'idée de mener une opération commune », a déclaré au cours d'une conférence de presse le vice-Premier ministre Nurettin Canikli, confirmant des propos rapportés plus tôt par les médias citant le président Recep Tayyip Erdogan. « Les discussions entre les armées des deux pays continuent. Il n'y a pas de schéma précis pour l'heure », a-t-il ajouté.
Dans des propos rapportés par la presse turque, M. Erdogan avait affirmé avoir convenu avec son homologue américain Barack Obama, en marge du sommet du G20 en Chine, de « faire le nécessaire » pour chasser l'organisation extrémiste de Raqqa, sans fournir plus de détails. « Raqqa est le centre le plus important de Daech (acronyme arabe de l'EI). Obama souhaite que nous fassions quelque chose ensemble notamment à ce sujet », a-t-il confié aux journalistes à bord de l'avion qui le ramenait en Turquie après le G20, selon des propos reproduits par le quotidien Hürriyet.
« J'ai dit qu'il n'y aurait pas de problème pour nous, (...) que nos militaires devraient se réunir et discuter. Ensuite, nous ferons le nécessaire », a-t-il ajouté. Selon lui, « il s'agit de l'une des questions dont nous discutons avec les États-Unis. Ce que l'on pourra faire sera clair après les discussions ». « Nous devons montrer que nous sommes présents dans la région, avait-il souligné. Si nous reculons, les groupes terroristes, comme Daech, le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), le PYD (Parti de l'union démocratique) ou les YPG (Unités de protection du peuple kurde) s'y installeront. »

100 000 personnes ont fui à Hama
Conséquence de la libération de Jarablous par les rebelles syriens, appuyés par les Turcs, des dizaines de civils réfugiés en Turquie ont commencé hier à regagner la localité dans le nord de la Syrie. Selon un photographe de l'AFP sur place, quelque 250 Syriens originaires de la région de Jarablous, lestés de valises et autres effets personnels, ont pris le chemin du retour en franchissant le point de passage frontalier proche de la ville turque de Karkamis.
Parallèlement, environ 100 000 personnes ont fui ces derniers jours les combats entre les rebelles et les forces du régime dans la province de Hama, a affirmé hier l'Onu. « Entre le 28 août et le 5 septembre, les combats ont conduit au déplacement de 20 000 familles, soit environ 100 000 personnes des régions rurales du nord de la province de Hama vers des villages environnants et la ville de Hama », capitale de la province, a indiqué le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'Onu (Ocha) dans un rapport.
Par ailleurs, la milice chiite irakienne Harakat el-Noudjaba, engagée sur le front syrien aux côtés du régime, a dépêché ces deux derniers jours un millier de combattants supplémentaires vers les quartiers sud d'Alep, afin d'y renforcer ses positions, a annoncé hier le porte-parole de l'organisation, Hachim el-Moussaoui.
Harakat el-Noudjaba combat aux côtés de l'armée du président Bachar el-Assad et du Hezbollah face aux insurgés islamistes dans le sud et l'est d'Alep, et a pris part, récemment, à l'avancée des forces du régime à l'intérieur d'un complexe militaire situé dans le sud-ouest de la ville, a ajouté le porte-parole à Reuters.
Enfin, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) s'est dit « préoccupée » hier par l'usage présumé d'armes chimiques à Alep, où des dizaines de personnes ont rapporté des cas de suffocation après le largage de barils d'explosifs par l'aviation du régime. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), plus de 70 personnes ont été asphyxiées mardi après l'attaque sur un quartier rebelle de cette ville du nord du pays. Si l'OSDH n'était pas en mesure de dire quel gaz est en cause, des militants d'Aleppo Media Center, une association antirégime, ont accusé sur Twitter les forces gouvernementales d'avoir utilisé du chlore. « Nous sommes préoccupés par les récentes accusations d'utilisation d'agents chimiques à Alep », a indiqué dans un communiqué Ahmet Uzumcu, directeur de l'OIAC, agence soutenue par les Nations unies basée à La Haye. « Ces accusations sont prises très au sérieux », a-t-il ajouté.

(Sources : agences)

La Turquie s'est dit hier « favorable » à l'idée de mener une « opération commune » avec les États-Unis contre le groupe jihadiste État islamique (EI) pour le chasser de son bastion de Raqqa, dans le nord de la Syrie.« Le président (Erdogan) a dit à (Barack) Obama que la Turquie était favorable à l'idée de mener une opération commune », a déclaré au cours d'une...

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