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Liban - Justice

Le bâtonnier de Beyrouth à la classe politique : Levez votre emprise

Le bâtonnier de Beyrouth, Antonio el-Hachem. Photo Ani

Le bâtonnier de Beyrouth, Antonio el-Hachem, a invité hier la classe politique à lever son emprise sur la justice et à faire son devoir en procédant aux nominations et permutations judiciaires avant le 15 septembre. « Cela suffit ! La colère des citoyens déborde », a-t-il lancé, dénonçant dans un communiqué « la sombre réalité » que traverse le pays depuis plus de cinq ans. L'ordre des avocats « ne restera pas silencieux sur le droit » et se fait « l'écho de la douleur des gens et de leur inquiétude pour l'avenir », a-t-il ajouté, mettant en garde contre « les dangers d'une telle situation ».
Multipliant les critiques contre la classe politique, Me Hachem a accusé cette dernière « non pas de gouverner le peuple, mais de le contrôler ». Le bâtonnier l'a aussi montrée du doigt pour « ses échecs et son incapacité à accomplir son devoir ». Il l'a enfin accusée « de paralyser le pays et les communautés, dès lors qu'elle s'avère incapable de parvenir à un accord sur le moindre des dossiers ».
« Nous ne réclamons plus de réformes, parce que les politiciens sont incapables de les mettre en train et que ce n'est pas dans leur intérêt », a-t-il assené, invitant la classe politique à assurer « un minimum d'éléments à la magistrature, autrement dit à procéder aux nominations et aux permutations judiciaires ».
« Nous ne permettrons pas que les intérêts des gens soient mis en danger, a-t-il encore martelé. De même, nous ne permettrons pas que l'image de la justice soit défigurée et montrée comme étant dépendante du pouvoir politique ». C'est en véritable défenseur de la justice et de son indépendance que s'est érigé Antonio el-Hachem, affirmant que la magistrature est, selon la Constitution, le troisième pouvoir qui protège les libertés et les biens. « On ne peut imaginer de justice possible, si la magistrature est dépendante d'un pouvoir quelconque », a-t-il observé, invitant la classe politique à ne pas intervenir dans les affaires du pouvoir judiciaire et à séparer le dossier des nominations judiciaires de celui des nominations au sein des institutions, car il s'agit « d'une responsabilité nationale ».

Le bâtonnier de Beyrouth, Antonio el-Hachem, a invité hier la classe politique à lever son emprise sur la justice et à faire son devoir en procédant aux nominations et permutations judiciaires avant le 15 septembre. « Cela suffit ! La colère des citoyens déborde », a-t-il lancé, dénonçant dans un communiqué « la sombre réalité » que traverse le pays depuis plus de...

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