Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Conflit

L’EI perd sa dernière position sur la frontière syro-turque

L'armée turque intensifie ses opérations contre les rebelles kurdes du PKK dans l'est de la Turquie.

Un tank turc, hier, lors de clashs avec des jihadistes de l’EI à Elbeyli, au sud de Kilis. Bulent Kilic/AFP

Les forces turques et les rebelles syriens ont chassé hier les jihadistes du groupe État islamique de leur dernière position sur la frontière syro-turque, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

« L'EI a perdu tout contact avec le monde extérieur après avoir perdu les derniers villages frontaliers entre la rivière Sajour et (la localité d') al-Raï », a indiqué l'observatoire. « Les rebelles et les factions islamistes soutenus par les tanks et l'aviation turcs » se sont emparés de plusieurs villages frontaliers « après que l'EI se fut retiré, mettant fin à sa présence (...) sur la frontière », a précisé l'OSDH. La perte de cette zone frontalière prive l'EI de points de passage pour les recrues et l'approvisionnement depuis la Turquie, même si cette organisation contrôle encore de larges pans de territoires en Syrie et en Irak.Toujours, sur le sol syrien, aucun affrontement entre forces turques et prokurdes n'a été signalé depuis au moins 48 heures.

Toutefois, dans l'est de la Turquie, l'armée turque a intensifié ce week-end ses opérations contre les rebelles kurdes en bombardant dix positions du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Ces nouvelles frappes interviennent quelques heures après la mort de 22 soldats turcs et d'un vigile dans des affrontements avec le mouvement indépendantiste kurde dans la même région orientale.Les avions turcs ont détruit quatre positions du PKK près de Cukurca, dans la province de Hakkari (Sud-Est) près de la frontière irakienne, a indiqué l'agence progouvernementale Anatolie, citant des sources de sécurité.

Six autres positions du PKK ont été bombardées dans la nuit de samedi à hier dans la région du mont Tendurek, entre les provinces de Agri et de Van (Est), a-t-elle ajouté. Dans un communiqué, l'armée a indiqué avoir « neutralisé » 100 militants du PKK lors d'affrontements avec ses forces samedi, sans préciser combien de ces hommes avaient été tués ou blessés. Selon l'agence Dogan, la plupart des rebelles kurdes se sont retranchés dans le nord de l'Irak, où sont situées les bases arrière du PKK.

 

Appel à la « solidarité »
Lors d'un discours à Diyarbakir hier, le Premier ministre Binali Yildirim a annoncé un investissement de 12 milliards de livres turques (3,6 milliards d'euros) pour les régions du sud du pays endommagées par les récentes vagues de violences, dont 1,9 milliard pour le quartier de Sur à Diyarbakir, particulièrement touché.

Pour rappel, la Turquie a récemment intensifié sa lutte contre les combattants kurdes, en lançant le 24 août l'opération militaire « Bouclier de l'Euphrate » dans le nord de la Syrie, visant à la fois l'EI et les milices liées au PYD (Parti de l'Union démocratique), considéré par Ankara comme la branche syrienne du PKK.
Hier, en marge du sommet du G20 en Chine, le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé les pays de l'Otan – dont la Turquie est membre – à partager une position commune sur toutes les organisations « terroristes ». « Il n'y a pas de bon ou de mauvais terroriste. Toutes les formes de terrorisme sont mauvaises, toutes sont un fléau et nous devons nous dresser contre elles », a-t-il déclaré après une rencontre avec son homologue américain Barack Obama.

M. Erdogan a également souligné la nécessité d'éviter la formation d'une zone autonome continue le long de la frontière turco-syrienne par les milices kurdes. « Pour éviter ce couloir de la terreur, les forces de la coalition doivent se montrer solidaires de la Turquie dans cette lutte. Je crois que nous remporterons ce combat », a affirmé le président turc, ajoutant que la lutte d'Ankara contre l'EI, le PKK et les YPG (Unités de protection du peuple kurde, branche armée du PYD) en Syrie se poursuivrait.

 

Les forces turques et les rebelles syriens ont chassé hier les jihadistes du groupe État islamique de leur dernière position sur la frontière syro-turque, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
« L'EI a perdu tout contact avec le monde extérieur après avoir perdu les derniers villages frontaliers entre la rivière Sajour et (la localité d') al-Raï », a...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut