Le patron des opérations humanitaires de l'Onu Stephen O'Brien a déploré vendredi à Amman "des conditions de vie désastreuses" pour plus de 70.000 réfugiés syriens bloqués depuis des mois à la frontière jordanienne.
La Jordanie empêche depuis le 21 juin le passage de toute aide vers ces réfugiés à la suite d'un attentat suicide qui a tué sept militaires dans cette zone désertique à la frontière avec la Syrie.
Depuis, les organisations humanitaires n'ont été en mesure de faire parvenir de l'aide aux réfugiés qu'une seule fois, début août, par le biais de drones et de grues.
"Les conditions de vie des personnes bloquées (...) sont désastreuses", a déclaré M. O'Brien lors d'une conférence de presse, à l'issue d'une visite dans des camps de fortune où s'entassent des dizaines de milliers de Syriens ayant fui les combats dans leur pays.
Parmi ces réfugiés, "plus de 75% sont des femmes et des enfants" qui n'ont "pas accès aux besoins de base tels que la nourriture et l'eau", a déploré le responsable onusien. "Ils ont désespérément besoin d'aide et de notre soutien".
M. O'Brien a toutefois qualifié de "très légitimes" les préoccupations de la Jordanie pour sa sécurité.
Il a assuré que des "discussions actives" étaient en cours avec les autorités pour trouver un moyen permettant de concilier l'acheminement de l'aide et la sécurité du royaume.
La Jordanie accueille plus de 600.000 réfugiés syriens selon l'Onu, 1,4 million selon Amman.
Déplorant le manque d'aide internationale, la Jordanie estime avoir "atteint ses limites" et appelle régulièrement la communauté internationale à partager la responsabilité des réfugiés.
La Jordanie empêche depuis le 21 juin le passage de toute aide vers ces réfugiés à la suite d'un attentat suicide qui a tué sept militaires dans cette zone désertique...
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