Oman: un journaliste libéré sous caution, deux collègues toujours en détention

Un tribunal omanais a libéré lundi sous caution un des trois journalistes jugés pour critiques présumées contre le pouvoir judiciaire, a rapporté la Commission omanaise des droits de l'Homme (CODH).

Les trois journalistes travaillaient pour le quotidien Azaman, que les autorités ont fermé indéfiniment en août, suscitant l'indignation d'organisations de défense des droits de l'Homme.
Au cours de l'audience, le tribunal a ordonné lundi la libération sous caution du journaliste Zaher al-Abri, selon la CODH.

Mais le rédacteur en chef d'Azaman, Ibrahim al-Maamari, et son adjoint Youssef al-Haj sont maintenus en détention, ajoute la Commission, précisant que la prochaine audience a été fixée au 29 août.
Le tribunal a demandé aux journalistes et représentants de la société civile de s'abstenir de publier la teneur de l'audience, a ajouté cet organisme gouvernemental.

M. Maamari avait été arrêté le 28 juillet à la suite d'un article accusant des responsables du gouvernement de corruption et de pressions sur les autorités judiciaires.
Ses deux collègues ont été arrêtés ultérieurement.

Le Centre du Golfe pour les droits de l'homme (GCHR), Amnesty International et Human Rights Watch ont critiqué la fermeture du quotidien et les arrestations.
L'organisation Reporters sans frontières (RSF) avait "condamné" l'arrestation du rédacteur en chef d'Azaman et exigé sa "libération immédiate".

Oman figure au 125e rang sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF pour 2016.