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L'Espagne se cherche un gouvernement pour ne pas retourner aux urnes à Noël

Les conservateurs espagnols ont entamé vendredi les négociations avec les libéraux en vue de la formation d'un gouvernement minoritaire qui éviterait de convoquer les troisièmes élections en un an, le jour de Noël.

Après huit mois d'impasse politique, les équipes du Parti populaire (PP), le parti conservateur du chef du gouvernement sortant Mariano Rajoy, et du petit parti libéral Ciudadanos se sont réunies en fin d'après-midi pour discuter du programme d'un prochain gouvernement.

Ciudadanos ne veut pas entrer dans ce cabinet mais ne votera la confiance à M. Rajoy que s'il peut influer sur sa politique à venir, d'où ces négociations. Le parti libéral, qui ne compte que 32 sièges, a déjà arraché au Parti Populaire de M. Rajoy l'engagement d'appliquer des mesures de lutte contre la corruption et d'entamer une révision de la loi électorale, qui désavantage actuellement les petits partis comme Ciudadanos, dans les trois mois qui suivront l'investiture du gouvernement.

Mais le vote de Ciudadanos ne suffira pas à M. Rajoy, dont le parti a 137 députés, pour obtenir la confiance de la chambre. Avec Ciudadanos et un député du parti régional des Canaries, il ne totaliserait que 170 voix sur 350, six de moins donc que la majorité absolue requise au premier tour du vote d'investiture.

Au deuxième tour, la majorité simple suffit mais il lui faudrait, pour passer, qu'une partie de l'opposition s'abstienne. Alors M. Rajoy presse en vain depuis des semaines ses adversaires traditionnels socialistes, qui ont 85 députés, de s'abstenir.
Il a fait appel à leur sens des responsabilités, souligné que les électeurs n'accepteraient pas de retourner aux urnes - après avoir déjà voté sans résultat en décembre 2015 et en juin dernier - et qu'un troisième scrutin ferait de l'Espagne la risée de l'Europe.

Il a encore augmenté la pression jeudi en fixant la date de la première séance d'investiture au 30 août, ce qui, en vertu des délais prévus par la Constitution, obligerait à voter le 25 décembre s'il fallait convoquer de nouvelles législatives.
"On va voir si (le chef du Parti socialiste Pedro) Sanchez a le toupet d'obliger 36 millions d'Espagnols à retourner aux urnes le jour de Noël", a twitté le lieutenant de M. Rajoy en Catalogne, Xavier Albiol. M. Sanchez répète de plus en plus catégoriquement que le Parti socialiste ne s'abstiendra pas. "Je peux le dire plus fort, mais pas plus clairement que je ne l'ai déjà fait", a-t-il déclaré vendredi à la presse.

Le premier vote de confiance doit avoir lieu le 31 août, le deuxième vote le 2 septembre, après quoi les partis auront encore deux mois pour tenter de former un gouvernement.

Les conservateurs espagnols ont entamé vendredi les négociations avec les libéraux en vue de la formation d'un gouvernement minoritaire qui éviterait de convoquer les troisièmes élections en un an, le jour de Noël.Après huit mois d'impasse politique, les équipes du Parti populaire (PP), le parti conservateur du chef du gouvernement sortant Mariano Rajoy, et du petit parti libéral...