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Liban - Crise institutionnelle

« À la fin de l’année le pays sera à la croisée des chemins », avertit Berry

Le ministre de la Défense, Samir Mokbel, et le président de la Chambre, Nabih Berry.

Le président du Parlement, Nabih Berry, a affirmé hier que si une solution n'est pas rapidement trouvée pour débloquer les institutions, notamment au niveau de la présidentielle, le pays se trouvera à la croisée des chemins dès la fin de l'année en cours.
M. Berry a tenu des propos en ce sens dans le cadre de ses audiences du mercredi à Aïn el-Tiné, devant les députés Nabil Nicolas, Abbas Hachem, Ali Ammar, Ali Bazzi, Hani Qobeissi, Nawwar Sahili, Bilal Farhat, Michel Moussa, Estéphane Douaihy, Marwan Farès, Kassem Hachem, Hassan Fadlallah, Ali Khreiss, Abdel Latif Zein, Ali Mokdad, Émile Rahmé, Abdel Magid Saleh, et Ali Fayad.
« À la fin de l'année, la situation dans le pays se trouvera à la croisée des chemins si nous ne nous entendons pas sur des solutions pour les dossiers en suspens », a averti M. Berry, qui a enchaîné : « La conjoncture ne supporte plus les atermoiements, ni le pourrissement au sein des institutions, d'autant que cet état de détérioration se répercute tant sur les citoyens, en accroissant leurs souffrances au quotidien, que sur l'ordre public. »
Le président de la Chambre a appelé dans ce cadre à « un accord rapide autour d'une solution globale, dont la clé est l'élection d'un président de la République », affirmant que « le facteur temps n'est dans l'intérêt de personne ».
Au sujet des élections législatives, M. Berry a affirmé une nouvelle fois qu'« elles se dérouleront à la date prévue » et a assuré que « quelles que soient les circonstances, l'actuel Parlement ne sera pas reconduit », appelant toutes les parties à « se mettre d'accord sur une nouvelle loi électorale, clé de voûte de toute solution ».
Le chef du Parlement a en outre lié la situation économique dont pâtit le pays au blocage des institutions politiques. « Les dangers économiques qui augmentent de jour en jour ne pourront être évités qu'à travers des solutions aux crises politiques en cours », a-t-il martelé.

Mokbel
Après les audiences hebdomadaires, M. Berry a reçu le ministre de la Défense, Samir Mokbel, avec lequel il s'est entretenu du dossier des nominations militaires.
À l'issue de la réunion, M. Mokbel a affirmé que si, aujourd'hui, le Conseil des ministres ne parvient pas à désigner de nouveaux officiers en remplacement de ceux parvenus à l'âge de la retraite, il lui appartiendra alors de proroger le mandat de ces derniers.
« Je soulèverai demain (aujourd'hui), lors de la séance du Conseil des ministres, le dossier du secrétaire général du Conseil supérieur de défense (Mohammad Kheir, NDLR), dont le départ à la retraite est prévu le 20 août, et comme le stipule la loi, je proposerai trois noms parmi lesquels les ministres devront choisir », a-t-il déclaré. Et d'ajouter que si un accord n'est pas conclu en ce sens, il pourra, selon l'article 55 de la loi de défense, émettre un décret qui prorogera le délai de mise à la retraite du général Kheir.
En réponse à une question sur le cas du commandant en chef de l'armée, Jean Kahwagi, dont le départ à la retraite est prévu pour le 30 septembre, M. Mokbel a affirmé que « la loi sera également appliquée à ce dossier », soulignant qu'il rejette « toute vacance au sein du conseil militaire et du commandement de l'armée ».
Notons par ailleurs que le président de la Chambre a ensuite reçu le ministre de l'Agriculture, Akram Chehayeb, et le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, avec lesquels il a évoqué les développements en cours.

Le président du Parlement, Nabih Berry, a affirmé hier que si une solution n'est pas rapidement trouvée pour débloquer les institutions, notamment au niveau de la présidentielle, le pays se trouvera à la croisée des chemins dès la fin de l'année en cours.M. Berry a tenu des propos en ce sens dans le cadre de ses audiences du mercredi à Aïn el-Tiné, devant les députés...

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