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Liban - Sérail

Sleiman chez Salam : « La formule libanaise nous protège »

L’ancien chef d’État, Michel Sleiman, reçu hier au Grand Sérail par le Premier ministre Tammam Salam. Photo Dalati et Nohra

Le Premier ministre Tammam Salam a reçu hier l'ancien président de la République, Michel Sleiman. Lors d'un point de presse, ce dernier a situé sa visite dans le cadre de « la coordination régulière avec le Premier ministre, pour ce qui est notamment des situations auxquelles le gouvernement est confronté en ces circonstances difficiles ». « Nul besoin de réitérer mon avis sur le rôle notoire du président Salam à l'échelle nationale, ni d'ailleurs sur son importante contribution au maintien de la stabilité du pays. Ce n'est pas par hasard que la stabilité est maintenue depuis six ans, en dépit des secousses régionales. Cela montre qu'il existe une tête qui gère la situation », a estimé M. Sleiman, en valorisant aussi l'importance du pacte national à cet égard.
Il a ainsi dit « partager avec le Premier ministre le même principe sacro-saint de toujours se référer à la loi et la Constitution ». Ainsi, « la vacance présidentielle ne justifie aucune dérogation aux textes », a-t-il dit. « Et l'histoire stigmatisera les responsables de ce vide », a-t-il ajouté, en allant jusqu'à renvoyer « à ceux qui boycottent et entravent la présidentielle la responsabilité de tout événement qui pourrait survenir et déstabiliser le pays ».
Il a déploré en outre les « paris vains sur les développements extérieurs », pour le déblocage institutionnel. « Nous devons revenir à notre libanité et nos responsabilités. Surtout que le Liban, grâce à sa formule fondée sur le pacte national, est le seul pays de la région à avoir réussi le défi de maintenir sa stabilité. La Constitution née du pacte national nous a épargné les purges sectaires et ethniques, et les déplacements forcés qui s'ensuivent », a-t-il poursuivi.
Autrement dit, « l'entité libanaise s'est avérée être une entité stable, et les Libanais sont sereins de vivre ensemble et satisfaits de leur partenariat », a-t-il insisté, en faisant allusion toutefois « au danger qui pourrait résulter de l'importante affluence de populations vers ce havre de paix qu'est le Liban à leurs yeux ». C'est dans ce contexte qu'il a exprimé sa solidarité avec le Premier ministre, « le capitaine du bateau, qui doit faire face aux tempêtes et essuyer régulièrement les critiques ». Une solidarité qui se concrétise par « l'appui constant qu'il détient de la part d'une partie des ministres », dont trois relèvent de l'ancien président de la République.

Nominations sécuritaires
Michel Sleiman a précisé ensuite avoir débattu avec le Premier ministre « des dossiers devant être examinés par le Conseil des ministres, à savoir l'armée, la sécurité et les nominations sécuritaires, jusqu'aux dossiers très présents actuellement, liés aux doléances citoyennes ».
Interrogé précisément sur l'optique d'une reconduction du commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, M. Sleiman a affirmé soutenir « par principe » la nomination d'un nouveau responsable, « et c'était d'ailleurs notre avis lorsqu'il avait été question de sa première reconduction ». Néanmoins, a-t-il poursuivi, « le ministre de la Défense n'a toujours pas réussi à recueillir un appui des deux tiers des ministres autour d'un nom déterminé. Ce qui rend d'entrée très difficile une nomination ». Et d'ajouter : « La solution optimale et la plus rapide reste l'élection d'un président de la République. D'ailleurs, même en cas de prorogation de nécessité du mandat du général Kahwagi, le nouveau chef de l'État peut à tout moment procéder à la nomination d'un nouveau commandant en chef en Conseil des ministres. » « Nous nous livrons à toutes sortes de polémiques, en perdant de vue l'essentiel, à savoir la présidence de la République », a conclu M. Sleiman.

Le Premier ministre Tammam Salam a reçu hier l'ancien président de la République, Michel Sleiman. Lors d'un point de presse, ce dernier a situé sa visite dans le cadre de « la coordination régulière avec le Premier ministre, pour ce qui est notamment des situations auxquelles le gouvernement est confronté en ces circonstances difficiles ». « Nul besoin de réitérer mon avis sur le...

commentaires (3)

Sleiman ne veut pas quitter les objectifs des caméras. .. alors il y a anguille sous roche, pour moi. Ses amis des arabies hyper démocratiques et leurs complices en démocratie lui ont-ils préparer un rôle future dont le commun des mortels ne saisit pas encore les contours? Hein-hein!

Ali Farhat

05 h 07, le 14 août 2016

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Commentaires (3)

  • Sleiman ne veut pas quitter les objectifs des caméras. .. alors il y a anguille sous roche, pour moi. Ses amis des arabies hyper démocratiques et leurs complices en démocratie lui ont-ils préparer un rôle future dont le commun des mortels ne saisit pas encore les contours? Hein-hein!

    Ali Farhat

    05 h 07, le 14 août 2016

  • FORMULE A REVOIR CAR ELLE A TOURMENTE LE PAYS DEPUIS L,INDEPENDANCE... A CAUSE DES UNS... ET LE PARALYSE AUJOURD,HUI A CAUSE DES AUTRES... DONC ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 30, le 13 août 2016

  • Quand on choisit une deuxième nationalité en poste et que l'on accumule des millions en corruption, quelles leçons peut-on donner ???

    Sam

    10 h 03, le 13 août 2016

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