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Lifestyle - This is America

La Power Jacket, taillée sur mesure pour les décideuses

Par ces temps de faiseurs d'images et de communicants, l'habit fait le moine.

Hillary Clinton en campagne et en Power Jacket. David Becker/Getty Images/AFP

S'il fallait une preuve de l'importance déterminante du paraître, la Power Jacket qu'arborent aux États-Unis mesdames les secrétaires d'État, les ministres, les banquières et autres responsables de postes importants pourrait en être une. Notamment Hillary Clinton (depuis le début de sa vie politique), Janet Yellen, à la tête de la Réserve fédérale, Elizabeth Warren, sénatrice et l'un des piliers du Parti démocrate, Elena Kegan, membre de la Cour suprême, et Valerie Jarrett, conseillère rapprochée de Barack Obama.

Ce vêtement a été lancé par une désigner, Nina McLemore, qui avait été consultée par des carriéristes féminines à la recherche d'une élégance sans fausse note. Elle avait eu de la difficulté à trouver sur le marché la griffe adéquate, alliant la tendance BCBG et les aléas de la fonction. Ce style n'intéressait pas l'industrie de la mode, qui cible une génération plus jeune. Alors, elle l'a mis au point elle-même en se concentrant sur cette niche qui répond aux besoins grandissants des femmes de pouvoir. Elle fait remarquer que « les gens pensent souvent que l'on ne doit pas parler de look lorsqu'il s'agit d'une femme de tête, mais de la substance de sa pensée ». « Alors qu'en fait, rétorque-t-elle, l'apparence peut être une importante arme de persuasion. La première impression, positive ou négative, peut devenir un label. »

Nina McLemore parle en connaissance de cause car, en parallèle à sa formation de designer, elle avait effectué des études sur le comportement humain, en particulier sous l'angle de ses liens avec les idées reçues.

 

(Lire aussi : Hillary post-Californie, à l'assaut de sa véritable « Première » : Mme la présidente)

 

Épaules ajustées et col encadrant le visage
Forte de cette approche, elle a conçu les lignes minutieusement étudiées de l'élément clé de la garde-robe des femmes de pouvoir. Sortie de son atelier, la veste de son cru se présente ainsi : les épaules sont ajustées, « les femmes ne les aimant pas trop larges », précise-t-elle. Le dos doit être légèrement ample pour permettre, si nécessaire, les gestes emphatiques, la manipulation d'un marteau de juge ou celui d'une parlementaire au perchoir. Une doublure des manches, d'environ cinq centimètres, permet d'obtenir un élégant revers lorsque l'on est installée à une table de travail. Le col encadre le visage et allonge la silhouette. Selon elle, une femme n'est jamais trop élancée, trop souple ou trop raffinée. Surtout aux prix modérés qu'elle propose pour ses vestes, de 500 à 800 dollars la pièce, soit 40 % de moins que les grandes marques. Souvent, elle les coordonne avec un pantalon sobre et, pour compléter le tout, des escarpins aux talons raisonnables. À comprendre, éviter les
stilletos.

La haute couture s'était aventurée dans cette direction : Armani, avec un style masculin féminisé et une palette neutre mis en valeur par Angelina Jolie, en tant qu'ambassadrice de bonne volonté auprès de l'Onu. Ou encore Akris, qui est devenu le label favori de l'ancienne secrétaire d'État, Condoleezza Rice.
Nina McLemore a été encore plus loin. Elle a séduit l'univers féminin du petit écran en élaborant une ligne professionnelle adressée, cette fois-ci, aux animatrices de chaînes télévisées, et des formes et des couleurs flirtant avec les lumières.

 

(Lire aussi : Huma Abedin, l'« arme secrète » de Hillary Clinton)

 

Hillary Clinton, très critiquée, a pourtant fait une infidélité à la « veste de pouvoir » en se constituant une garde-robe légèrement plus haut de gamme durant l'année électorale écoulée. Elle est ainsi apparue dans un manteau Armani (payé 12 495 dollars) pour parler, c'est ironique, de création d'emplois, retraite et inégalités sociales. Pour son discours lors de sa cérémonie d'investiture, elle avait fait dans le symbolisme en choisissant un ensemble veste et pantalon blancs (couleur historique des suffragettes) réalisé par Ralph Lauren, la signature nationale.

Être et paraître deviennent aussi un souci d'hommes, surtout politiques, qui n'hésitent pas à s'abandonner aux faiseurs d'images. Le dernier en date, le sénateur de la Virginie, Tim Kaine, choisi par Hillary Clinton comme vice-président, en cas de réussite. Contrairement aux autres orateurs, tous sur leur 31, qui ont participé à la Convention démocrate en Philadelphie, Kaine était en complet gris sans grande recherche, chemise bleue et simple cravate à rayures. « L'anticoaché » par excellence, il évoquait plutôt le gentil voisin d'à côté à qui tout le monde fait confiance. Même ceux qui ne font pas confiance à Mme Clinton !

 

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commentaires (1)

Pour kyllarie comme pour Trump ce qu'il leur faudrait c'est la jacket de force ou camisole de force en psychiatrie.

FRIK-A-FRAK

14 h 49, le 12 août 2016

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Commentaires (1)

  • Pour kyllarie comme pour Trump ce qu'il leur faudrait c'est la jacket de force ou camisole de force en psychiatrie.

    FRIK-A-FRAK

    14 h 49, le 12 août 2016

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