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À La Une - France

Pèlerinage sous haute sécurité au sanctuaire catholique de Lourdes

"L'hypothèse d'interdire le pèlerinage à Lourdes n'a jamais été à l'ordre du jour", souligne une responsable.

Le sanctuaire de Lourdes, l'un des premiers lieux de pèlerinage catholique dans le monde, accueille depuis jeudi des milliers de fidèles pour les traditionnelles fêtes de l'Assomption avec un dispositif de sécurité renforcé après les attentats de juillet Photo AFP / PASCAL PAVANI

Le sanctuaire de Lourdes (sud-ouest de la France), l'un des premiers lieux de pèlerinage catholique dans le monde, accueille depuis jeudi des milliers de fidèles pour les traditionnelles fêtes de l'Assomption avec un dispositif de sécurité renforcé après les attentats de juillet.

Quelque 25.000 fidèles sont attendus à ce pèlerinage célébrant selon le dogme catholique la montée au ciel de la Vierge Marie, la mère du Christ, marqué notamment le 15 août par une messe solennelle.
Les célébrations doivent commencer vendredi avec une procession d'ouverture, dont le trajet a été modifié pour des raisons de sécurité, puis se poursuivre jusqu'au 16 août avec des conférences, veillées et prières sur le thème de la "miséricorde".

Alors que le gros des trains et des cars de pèlerins affluant de toute l'Europe étaient attendus dans la soirée, policiers et militaires armés patrouillaient déjà jeudi sur les 52 hectares du sanctuaire où se trouve la Grotte de Massabielle, où selon l'Eglise catholique la Vierge est apparue à Bernadette Soubirous en 1858.

Après l'attentat meurtrier (85 morts) le soir du 14 juillet sur la Promenade des Anglais à Nice (sud-est) et l'assassinat d'un prêtre le 26 juillet par deux jihadistes dans une église à Saint-Etienne de Rouvray (nord-ouest), les autorités ont mis en place un dispositif de sécurité renforcé.

Aux trois accès laissés ouverts contre 12 habituellement, des agents de sécurité filtrent les entrées des visiteurs et inspectent les sacs, une procédure déjà mise en place pour les venues des papes Jean-Paul II (2004) et Benoît XVI (2008).

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé sa visite pour samedi, pour "inspecter le dispositif de sécurité" dans le cadre d'une menace terroriste qui reste "extrêmement élevée".
Le déploiement de ce dispositif "est un peu impressionnant, mais si ça peut rassurer tout le monde, c'est bien", estime Françoise, 58 ans, bénévole assistant les malades, nombreux à venir dans ce lieu réputé pour avoir suscité des guérisons miraculeuses.

 

(Pour mémoire : Obsèques sous très haute sécurité du prêtre égorgé dans son église en France)


La prière, 'notre seule arme'
"C'est important de montrer que la vie continue, ce n'est pas parce que quelques fanatiques essayent de semer la peur qu'on doit renoncer à notre foi, nos croyances, notre manière de vivre", abonde Matthieu Guignard, 40 ans, responsable du pèlerinage des enfants, qui vient à Lourdes "depuis plus de 20 ans".
Christian, 66 ans, dit avoir "prié" après l'attaque de Saint-Etienne-du-Rouvray: "c'est notre seule arme, on l'utilise".

L'assassinat du père Jacques Hamel, un prêtre de 85 ans, alors qu'il célébrait la messe, a soulevé une vague d'émotion en France, bien au delà des rangs catholiques. De nombreux musulmans se sont rendus dans les églises pour témoigner de leur solidarité envers leurs "frères" chrétiens et de leur rejet du jihadisme.

La crainte de nouveaux attentats a conduit les autorités françaises et les maires de plusieurs villes à annuler des festivals ou des manifestations culturelles, faute de pouvoir garantir leur sécurité. Mais "l'hypothèse d'interdire le pèlerinage à Lourdes n'a jamais été à l'ordre du jour", a souligné la représente de l'Etat dans le département, Béatrice Lagarde.

Alors que le pèlerinage du 15 août, dit "pèlerinage national", le plus fréquenté des dizaines de pèlerinages accueillis par le sanctuaire, connait depuis plusieurs années un fléchissement régulier, les attentats de juillet ont "paradoxalement" abouti à un "sursaut" d'inscriptions, selon son directeur, le père Fabien Lejeusne.

A l'office du tourisme et du côté des hôteliers, on n'enregistre pas non plus de désaffection.
Christian Gélis, responsable local de l'Union des métiers des industries hôtelières, assure qu'"il n'y a pas d'effet attentat". "Nous n'enregistrons pas d'annulation. Je dirais même que nous enregistrons un surcroît d'intérêt pour le pèlerinage national du 15 août, qui a un caractère emblématique", assure-t-il.

 

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Quelque 25.000 fidèles sont attendus à ce pèlerinage célébrant selon le dogme catholique la...

commentaires (3)

TOUS LES INTERNAUTES RIENT... HAHAHA !

LA LIBRE EXPRESSION

08 h 57, le 12 août 2016

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • TOUS LES INTERNAUTES RIENT... HAHAHA !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 57, le 12 août 2016

  • Et s'il arrivait l'envie au roi wahabite des bensaouds d'y passer des vacances, on le décore ou pas ? ???

    FRIK-A-FRAK

    22 h 02, le 11 août 2016

  • Normal 1er et sa nomenklatura aux abois.....font de la com. sécuritaire à 2 balles sur tout ...! même sur les catho...!

    M.V.

    21 h 25, le 11 août 2016

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