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Liban

Les premiers responsables de la famine de 1915-1919 dans le Mont-Liban sont les maronites eux-mêmes

Le patriarche Raï et le mufti Chaar présidant la cérémonie de signature. Photo Ani

Les premiers responsables de la famine qui a décimé une partie de la population du Mont-Liban durant la Première Guerre mondiale sont les maronites eux-mêmes, affirmait le patriarche Hoayeck. C'est ce qui ressort des interventions qui ont marqué la séance de signature des récents volumes publiés par La Ligue patrimoniale de la vallée de Qannoubine. Les volumes relatent les événements ayant affecté la Vallée sainte et la région de Qannoubine au cours de la Première Guerre mondiale.
Organisée au siège du patriarcat de Dimane (Liban-Nord), la cérémonie a réuni le patriarche Raï et le mufti de Tripoli, Malek Chaar, venu à la tête d'une délégation d'ulémas, ainsi que de nombreuses personnalités civiles et religieuses.
Les documents contenus dans les quatre volumes ont été rassemblés par Boulos Ramia, transcrits et annotés par Georges Arab et revus par le père Antoine Daou. Ils sont présentés par le président de la ligue susmentionnée, Naoufal Chedraoui, et figurent dans une collection qui doit couvrir tout le patrimoine de la Vallée sainte.
Commentant la correspondance du patriarche Hoayeck durant la Première Guerre mondiale, le Pr Tanios Noujeim a affirmé que « les causes de la famine qui a décimé (NDLR : entre 1915 et 1918) la population du Mont-Liban, durant la Première Guerre mondiale, sont nombreuses, de l'aveu même du patriarche Hoayeck, mais ce dernier, avant d'en accuser les autres, avait admis que la responsabilité première en incombait aux membres de la communauté maronite eux-mêmes (...), riches accapareurs et profiteurs ».
Prenant la parole à cette occasion, le mufti de Tripoli, pour sa part, a fait l'éloge du vivre-ensemble islamo-chrétien. « Il s'agit là d'un choix à la fois religieux, humain et culturel », a-t-il dit, estimant que « les armes les plus puissantes (entre nos mains, nous Libanais) sont notre unité nationale, la valeur de tolérance réciproque et notre amour les uns pour les autres ».
Pour sa part, le patriarche maronite a souhaité que le procès en béatification du patriarche Hoayeck introduit au Vatican s'achève avec succès, et qu'il soit considéré aussi bien comme « le père des pauvres » que comme « le père de l'État libanais libre, souverain et indépendant ».
Par ailleurs, le patriarche a fait retomber sur les politiciens actuels « la honte » que représente le fait que « des Libanais continuent d'avoir faim et de manquer de pain ».

Les premiers responsables de la famine qui a décimé une partie de la population du Mont-Liban durant la Première Guerre mondiale sont les maronites eux-mêmes, affirmait le patriarche Hoayeck. C'est ce qui ressort des interventions qui ont marqué la séance de signature des récents volumes publiés par La Ligue patrimoniale de la vallée de Qannoubine. Les volumes relatent les...

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