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Économie - Compte rendu

Salaire minimum : Azzi consulte les partenaires sociaux

La prochaine réunion du comité de l’indice des prix aura lieu en septembre. Photo P.H.B.

Le ministre du Travail, Sejaan Azzi, a réuni hier le comité de l'indice des prix afin d'étudier la possibilité de relever le salaire minimum de 675 000 à 1,2 million de livres (450 à 800 dollars environ) – soit une hausse d'environ 78 % –, et de mesurer l'impact de cette mesure sur le secteur privé. Deux questions restées sans réponses définitives à l'issue de la session et qui feront l'objet d'une prochaine réunion « en septembre », selon le ministre.

Créé par le décret 4206 du 8 août 1981, le comité de l'indice des prix est un organe consultatif qui permet au ministère du Travail de réunir, au moins une fois par an, syndicats et organisations patronales afin d'émettre des recommandations au Conseil des ministres concernant le niveau des salaires ou le coût de la vie.
Le débat sur la hausse du salaire minimum a été lancé après que M. Azzi a déclaré, le 28 juillet, envisager de le fixer à 800 dollars. Lors de la réunion d'hier, le ministre a toutefois indiqué « qu'il avait simplement exprimé son avis sur ce dossier, mais pris aucune décision », rappelant que cette compétence revenait au Conseil des ministres. Une déclaration considérée comme « un recul » par le président de l'Union nationale des syndicats des travailleurs (Fenasol), Castro Abdallah, qui a décidé de ne pas participer à la réunion et annoncé dans un communiqué publié hier son intention d'organiser un sit-in le 1er septembre pour réclamer « la hausse du salaire minimum ». Autre absent notable: le président du Comité de coordination syndical – représentant les fonctionnaires –, Nehmé Mahfoud, qui a affirmé à L'Orient-Le Jour avoir « refusé la proposition du ministère du Travail de participer à la réunion en tant que simple observateur. »

Côté patronat, le président de l'Association des industriels, Fadi Gemayel, a rejoint M. Azzi en soutenant le principe « d'une hausse incluse dans le cadre d'une stratégie pour relancer l'économie ». Une position peu ou prou similaire à celle du président du Rassemblement des chefs d'entreprise libanais, Fouad Zmokhol, qui a rappelé « les difficultés rencontrées par de nombreux entrepreneurs face à la crise pour payer les salaires de leurs employés ». Le président de l'Association des commerçants de Beyrouth, Nicolas Chammas, a, lui, estimé que la hausse du salaire minimum devait se faire dans les « limites de l'inflation ».
Or cette dernière, qui a augmenté de 7 % en 4 ans selon l'Administration centrale de la statistique – dont les représentants étaient aussi présents à la réunion ––, n'a pas été répercutée sur le salaire minimum, dont la dernière augmentation remonte à janvier 2012 (il était auparavant fixé à environ 330 dollars). « Si le salaire minimum avait été ajusté chaque année, nous n'aurions pas besoin d'envisager de l'augmenter brutalement tous les 5 ans », a dénoncé M. Azzi.

Enfin, le comité de l'indice des prix a également émis plusieurs recommandations pour orienter le soutien du gouvernement au secteur privé, parmi lesquelles figure un appel à renforcer « la lutte contre l'implantation des entreprises et travailleurs illégaux ».

Le ministre du Travail, Sejaan Azzi, a réuni hier le comité de l'indice des prix afin d'étudier la possibilité de relever le salaire minimum de 675 000 à 1,2 million de livres (450 à 800 dollars environ) – soit une hausse d'environ 78 % –, et de mesurer l'impact de cette mesure sur le secteur privé. Deux questions restées sans réponses définitives à l'issue de la session et qui...

commentaires (1)

loin de moi de penser que le travailleur ne meriterait pas mieux MAIS, MAIS, encore une fois Mr Azzi devrait eviter le populisme et s'occuper plus serieusement du cote mathematique/economique/logique de l'affaire, en comparant le salaire Minimum dont il parle avec ceux appliques dans les pays industrialises vs l'economie de ceux ci avec celle du Liban - encore une fois loin de tout interet electoral

Gaby SIOUFI

10 h 15, le 10 août 2016

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Commentaires (1)

  • loin de moi de penser que le travailleur ne meriterait pas mieux MAIS, MAIS, encore une fois Mr Azzi devrait eviter le populisme et s'occuper plus serieusement du cote mathematique/economique/logique de l'affaire, en comparant le salaire Minimum dont il parle avec ceux appliques dans les pays industrialises vs l'economie de ceux ci avec celle du Liban - encore une fois loin de tout interet electoral

    Gaby SIOUFI

    10 h 15, le 10 août 2016

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