Ankara presse Washington de ne pas sacrifier leurs relations pour le « terroriste » Gülen

La Turquie a mis en garde hier les États-Unis, par la voix de son ministre de la Justice, contre le risque de sacrifier les relations bilatérales en raison du « terroriste » Fethullah Gülen, à l'origine, selon Ankara, du putsch avorté du 15 juillet. « Si Gülen n'est pas extradé, les États-Unis sacrifieront les relations (bilatérales) à cause de ce terroriste », a déclaré Bekir Bozdag à l'agence de presse Anadolu, soulignant que le sentiment anti-américain au sein de la population turque avait atteint un pic en raison de ce différend entre les deux alliés de l'Otan. « Il appartient à la partie américaine d'empêcher que ce sentiment ne se transforme en haine », a encore dit le ministre. Ankara a envoyé de nombreux dossiers à charge aux États-Unis pour le dossier d'extradition, que Washington ne semble pas empressé de traiter.