Rechercher
Rechercher

Économie - Grille des salaires

Au Liban, une semaine marquée par l’effervescence sociale de nouveau en perspective

La semaine à venir promet encore une fois d'être mouvementée – au Parlement comme dans la rue, notamment avec une nouvelle grève générale et une manifestation du CCS prévues demain.

Le vice-président de la Chambre, Farid Makari, a déclaré mardi à l'issue de la réunion des commissions mixtes sur le financement de la grille des salaires que les députés ont convenu de poursuivre l'étude du dossier. Photo Nasser Trabulsi

Les pro et les anti de tous bords n'ont pas fini de faire entendre leur voix et ils feront encore entendre leux voix cette semaine, à commencer par l'ensemble des parties concernées par la polémique sur la grille des salaires.
Rappelons que les commissions parlementaires mixtes réunies vendredi dernier pendant sept heures d'affilée avaient entériné le projet de loi sur la grille des salaires. Ce dernier sera incessamment transmis au Parlement – le président de la Chambre, Nabih Berry, a convoqué samedi les députés à une séance prévue demain, mardi, pour débattre du projet.

 

Réactions
Le président de l'Association des banques (ABL), François Bassil, s'est rendu samedi au palais de Baabda à la tête d'une délégation pour remettre au président de la République, Michel Sleiman, un document détaillant les risques qu'entraîne, selon l'ABL, la nouvelle grille des salaires. Les commissions parlementaires, rappelle-t-on, avaient avalisé jeudi la hausse des impôts sur les dépôts bancaires de 5 % à 7 %; une décision qui avait mené le secteur bancaire à observer vendredi un jour de grève pour protester contre cette hausse.
L'ABL, appuyée par les organismes économiques, estime que l'adoption de la loi aura des répercussions négatives pour l'économie libanaise, notamment au niveau des épargnants et des prêts bancaires. « La hausse des impôts aura également des répercussions sur l'ensemble des prêts immobiliers, personnels et d'éducation dont les intérêts augmenteront », a indiqué vendredi M. Bassil, qui a souligné que ces impôts « sont imposés dans des circonstances économiques difficiles » et constitueront un « fardeau » pour les ménages.

 

(Lire aussi : « Une loi injuste au service des grandes compagnies immobilières », dénoncent les anciens locataires)

 

Nouvelle manifestation prévue demain
De son côté, le Comité de coordination syndicale (CCS) a appelé hier à une grève générale demain, mardi, assortie d'une manifestation à 11 heures, près du Parlement, pour réclamer l'approbation de la nouvelle grille des salaires. L'« intifada populaire » avait été suspendue la semaine dernière, suite à une demande du président du Parlement, Nabih Berry.


Pour sa part, le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a indiqué hier que son bloc parlementaire s'opposera au projet de loi sur la nouvelle grille des salaires si des moyens de financement clairs ne sont pas adoptés. « Mon bloc rejettera la nouvelle grille (...), malgré son caractère légitime, si des moyens de financement clairs ne sont pas trouvés », a déclaré M. Joumblatt au quotidien an-Nahar.
Des réserves et des interrogations également émises par le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï. « Nous espérons que le Parlement prendra en considération les droits du peuple et les capacités de l'État en étudiant la grille », a-t-il déclaré hier dans son homélie pour la messe des Rameaux.


Enfin, toujours sur le plan de la grille des salaires, les mécontents étaient nombreux au sein de l'Union des syndicats touristiques, qui a dénoncé samedi le projet de taxation à 100 % des stations balnéaires ne disposant pas d'une licence d'exploitation. « Ces établissements qui ne possèdent pas de licences, dont la superficie ne représente que 18 % de l'ensemble de la bande côtière libanaise, seront tous obligés de mettre la clé sous la porte », a souligné le secrétaire général, Jean Beyrouthi, lors d'une rencontre avec le ministre du Tourisme, Michel Pharaon.

 

Lire aussi

À bon entendeur..., la tribune de Karim Daher

Eux et nous, l'article de Rana Andraos

 

Pour mémoire
Chammas qualifie d'« orgie fiscale » le financement de la grille des salaires

 

Les pro et les anti de tous bords n'ont pas fini de faire entendre leur voix et ils feront encore entendre leux voix cette semaine, à commencer par l'ensemble des parties concernées par la polémique sur la grille des salaires.Rappelons que les commissions parlementaires mixtes réunies vendredi dernier pendant sept heures d'affilée avaient entériné le projet de loi sur la grille des...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut