« Une loi injuste au service des grandes compagnies immobilières », dénoncent les anciens locataires

En coordination avec le CCS, les représentants des locataires ont manifesté hier place Riad el-Solh contre la loi sur la libéralisation des loyers récemment adoptée par le Parlement. À cette occasion, le député Kataëb Nadim Gemayel, qui a apporté son soutien aux revendications des locataires, a appelé à la mise en place d'une stratégie nationale et pertinente de l'habitat comprenant la construction de logements à bas coût. Pour sa part, le président du Rassemblement des anciens locataires, Nabil Arja, a dénoncé « une loi injuste au service des grandes compagnies immobilières » et proposé de se réunir avec les propriétaires pour trouver une solution convenant aux deux parties.

Parallèlement, les propriétaires des appartements en location avec d'anciens baux ont manifesté hier sur la route du palais présidentiel de Baabda. Ils réclament la signature, par le chef de l'État Michel Sleiman, de la loi votée au Parlement sur la libéralisation des loyers. Cette loi est, selon eux, un pas vers la bonne direction et met fin à « des années d'injustices ».

La nouvelle loi sur les loyers, adoptée mardi dernier par le Parlement, prévoit une libéralisation des contrats de location à baux anciens en fonction desquels les anciens locataires seront amenés à verser une somme annuelle équivalente à la différence entre l'ancien loyer et la nouvelle valeur locative, elle-même équivalente à 5 % de la valeur du bien immobilier. Cette augmentation se fera graduellement sur neuf ans.