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À La Une - Liban

Attentat au Hermel : l'armée promet de poursuivre sa lutte antiterroriste

Le Front al-Nosra revendique l'attentat suicide qui a fait trois morts samedi soir.

La voiture piégée après son explosion samedi 22 février 2014 à l'entrée de la ville de Hermel, dans l'est du Liban. Rami Bleibel/Reuters

Un attentat suicide a visé samedi soir un barrage de l'armée libanaise sur le pont el-Aassi, à l'entrée de la ville de Hermel, dans l'est du Liban. L'attaque, qui a été revendiqué par le "Front al-Nosra au Liban", considéré comme une branche d'un groupe lié à el-Qaëda, a fait trois morts - deux militaires et un civil - et plus de 15 blessés, selon l'armée.

La chaîne al-Manar indique que l'emplacement du barrage militaire est "startégique" et que le kamikaze a déclenché sa charge explosive lorsque l'un des soldats lui a demandé de sortir de son véhicule.

Dans un communiqué, le commandement de l'armée libanaise a affirmé que les soldats "paient le prix de la lutte contre le terrorisme avec leur sang". "L'armée a depuis longtemps mis en garde contre les risques d'actes terroristes et a renforcé sa vigilance pour arrêter ceux qui essaient de frapper l'institution militaire et enfoncer le Liban dans un cycle de violence", poursuit le commandement. "Rien n'empêchera l'armée de poursuivre sa lutte contre le terrorisme", ajoute le texte.

(Lire aussi : La puissance du Hezbollah mise à rude épreuve par un ennemi redoutable)

Juste après l'attaque, la police militaire a imposé un périmètre de sécurité à Hermel, à la recherche de suspects et d'éléments pour l'enquête, selon l'agence nationale ANI.

Les autorités judiciaires ont également ordonné un examen ADN sur les restes du kamikaze, a ajouté l'ANI.


Hermel, dans la vallée de la Bekaa, est un bastion du Hezbollah, qui soutient militairement le régime du président Bachar el-Assad. Cette ville a été le théâtre de nombreuses attaques ces derniers mois liées au conflit en Syrie.

Le 1er février, quatre personnes avaient été tuées à Hermel dans un attentat suicide revendiqué par le "Front al-Nosra au Liban", qui combat les troupes du régime syrien. Ce groupe avait dit avoir agi en représailles aux "crimes" du Hezbollah en Syrie.

Le Liban est plongé dans une spirale de violences liée au conflit en Syrie, qui a exacerbé les tensions entre musulmans sunnites appuyant les rebelles, et les chiites, emmenés par le Hezbollah.

(Pour mémoire : Le non de Nasrallah à la neutralité du Liban)

Depuis juillet, lorsque le mouvement chiite a annoncé qu'il combattait aux côtés des forces gouvernementales syriennes contre la rébellion sunnite, ses fiefs au Liban, la banlieue sud de Beyrouth et l'est du pays, ont été visés une dizaine de fois par des attentats. Le dernier en date remonte à mercredi, lorsqu'un double attentat suicide contre le Centre culturel iranien à Beyrouth a coûté la vie à 11 personnes. L'Iran soutient également Damas dans sa guerre contre les rebelles.

Il s'agit du deuxième attentat depuis la formation il y a une semaine d'un nouveau gouvernement réunissant les deux blocs rivaux: celui du Hezbollah et celui de la coalition du "14-Mars", qui soutient l'opposition syrienne.

Le Premier ministre Tammam Salam a immédiatement condamné l'attaque, dénonçant un "acte de terrorisme", selon l'agence ANI. Il a en outre appelé les Libanais à "se rallier à l'armée et aux forces de sécurité, qui ont toujours été et continueront à être une forteresse pour la nation".
Le jour de l'annonce de la formation de son gouvernement, il avait promis de "lutter contre toutes les formes de terrorisme".

L'ancien Premier ministre Saad Hariri a également dénoncé une attaque "criminelle" et "terroriste", présentant ses condoléances au commandant en chef de l'armée Jean Kahwaji.
Le coordinateur spécial des Nations unies pour le Liban, Derek Plumbly a aussi condamné l'attentat et présenté ses condoléances à l'armée libanaise et aux familles des victimes. "La récurrence des actes de terrorisme doit renforcer le soutien de tous les Libanais aux institutions, particulièrement à l'armée et aux forces de sécurité, qui travaillent à assurer la sécurité et la stabilité du Liban", a-t-il ajouté dans un communiqué.



Eclairage

Voilà pourquoi le Hezbollah a accepté de céder les portefeuilles sécuritaires...

Un attentat suicide a visé samedi soir un barrage de l'armée libanaise sur le pont el-Aassi, à l'entrée de la ville de Hermel, dans l'est du Liban. L'attaque, qui a été revendiqué par le "Front al-Nosra au Liban", considéré comme une branche d'un groupe lié à el-Qaëda, a fait trois morts - deux militaires et un civil - et plus de 15 blessés, selon l'armée.
La chaîne al-Manar...

commentaires (6)

Espérons seulement que cette "poursuite" sera menée contre les Tafiristes de tout poil et de toutes espèces, tant fakkihistes Chïïtiques des mollâhs Per(s)cés que djihadistes sunnitiques ! Ainsi soit-il.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

07 h 30, le 24 février 2014

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Commentaires (6)

  • Espérons seulement que cette "poursuite" sera menée contre les Tafiristes de tout poil et de toutes espèces, tant fakkihistes Chïïtiques des mollâhs Per(s)cés que djihadistes sunnitiques ! Ainsi soit-il.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    07 h 30, le 24 février 2014

  • L'HYDRE A PLUSIEURS TÊTES... LES UNES DE GAUCHE... ET LES AUTRES DE DROITE... ENSEMBLE ELLES FORMENT LE MONSTRE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 08, le 23 février 2014

  • C'est une lutte contre le terrorisme salafowahabite importe de la bensaoudie , et il faut absolument la gagner . Ca fait plisire de voir et d'entendre que les sunnites libanais tells Salam et Hariri se demarquer de cette racaille , et on souhaiterai qu'ils agissent plus en amont en demandant aux bensaouds de faire pareil en ne les financant plus .

    FRIK-A-FRAK

    13 h 22, le 23 février 2014

  • Courage et toujours courage pour l'armée libanaise seule capable de poursuivre la lutte contre le terrorisme.

    Sabbagha Antoine

    11 h 25, le 23 février 2014

  • Autrement dit, en arabe "mochabrah", les officiers et les soldats de l'armée "paient avec leur sang" la participation du Hezbollah dans la sale guerre en Syrie.

    Halim Abou Chacra

    10 h 17, le 23 février 2014

  • Les officiers et les soldats de l'armée "paient le prix de la lutte contre le terrorisme avec leur sang", étant entendu que ce terrorisme c'est l'implication du Hezbollah dans la guerre en Syrie aux côtés de la dictature syrienne qui l'a amené au Liban. Qui jamais pourra cacher cette vérité ?

    Halim Abou Chacra

    05 h 25, le 23 février 2014

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