Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Hermel de nouveau frappée par un attentat meurtrier

L'attaque a fait plusieurs victimes.

Selon des témoins cités par l'ANI, le kamikaze a fait exploser la voiture à l'intérieur de la station d'essence d'al-Aytame où il avait demandé à faire le plein. Photo ANI

Un attentat-suicide a eu lieu samedi soir dans la ville de Hermel, dans l'est du Liban, faisant plusieurs victimes, rapporte l'Agence nationale d'informations (ANI). Le ministre sortant de l'Intérieur, Marwan Charbel, a affirmé que l'attentat a été perpétré par un kamikaze à bord d'une voiture de type Cherokee. "Il y a au moins quatre morts et plus de 15 blessés, dont trois sont dans un état critique. Nous pensons qu'il s'agit d'un attentat suicide", a déclaré le ministre Charbel à la chaîne de télévision du Hezbollah, Al-Manar.

L'attentat a eu lieu dans la station d'essence al-Aytame, à l'entrée de la ville de Hermel, non loin de l'école al-Mabarrate pour les orphelins. La direction de l'école a affirmé qu'aucun élève n'a été blessé dans l'explosion.

Selon des témoins cités par l'ANI, le kamikaze a fait exploser la voiture à l'intérieur de la station d'essence où il avait demandé à faire le plein.

Une source de sécurité a indiqué  que la déflagration avait provoqué un énorme incendie qui a gêné l'arrivée des secours.

Plusieurs personnalités politiques ont condamné samedi soir l'attaque. Le Premier ministre désigné, Tammam Salam, a qualifiant l'attentat "d'acte terroriste lâche", appelant les habitants de la région à la retenue et à la solidarité, tout en assurant que les responsables de cet acte seront arrêtés et traduits en justice.
Le Premier ministre sortant Nagib Mikati a lui aussi condamné l'attentat, tout en renouvelant son appel à l'unité "pour protéger le pays". Le secrétariat général du 14 Mars a quant à lui qualifié l'attaque de "criminelle", et appelé au déploiement de l'armé libanaise tout le long de la frontière avec la Syrie.

De son côté, le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a mis en garde contre le terrorisme qui guette le Liban à la suite de l'attentat-suicide de samedi soir. "Nous sommes entrés dans une période de terrorisme ambulant en raison de la guerre en Syrie et du conflit dans la région", a affirmé le leader druze. M. Joumblatt a par ailleurs mis en garde contre de nouveaux attentats, "surtout que plusieurs voitures piégées ont pu pénétrer dans la banlieue sud de Beyrouth, le Hermel et Tripoli".

C'est la deuxième fois en moins d'un mois que la ville de Hermel, un bastion du Hebzollah, est visée par un attentat. Le "Front al-Nosra au Liban", un groupuscule lié à el-Qaëda, a revendiqué l'attaque de samedi soir sur son compte Twitter. Le groupe avait déjà revendiqué l'attentat à la voiture piégée qui avait tué trois personnes le 16 janvier dans cette ville.

L'attentat de ce soir est le septième depuis juillet dirigé contre le Hezbollah, qui combat aux côtés du régime syrien contre les rebelles.

Le 21 janvier, un attentat-suicide avait été perpétré à Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, tuant quatre personne et faisant plus de 35 blessés.

Le 24 janvier, le "Front al-Nosra au Liban" a annoncé sur son compte Twitter que "le parti de l'Iran (en référence au Hezbollah), ses sièges et ses bases militaires et de sécurité sont une cible légitime pour nous, où qu'ils soient". Soulignant que "le Hezbollah fait exprès de se déployer dans des régions populaires pour se protéger des attaques jihadistes" et affirmant vouloir protéger les sunnites du Liban, le groupe avait appelé ces derniers à ne pas s'approcher ou s'installer dans des régions liées au Hezbollah ou proches de ses sièges et d'éviter les rassemblements du parti chiite".

Le Liban subit de plein fouet les retombées de la guerre qui sévit en Syrie. Outre la multiplication des attentats, la capitale du nord du liban, Tripoli, est régulièrement le théâtre de combats entre des habitants sunnites et alaouites, la confession du président syrien.
Des attaques ont par ailleurs visé des opposants au Hezbollah et au régime de Damas, comme le politicien sunnite Mohammed Chatah, tué dans un attentat le 27 décembre à Beyrouth.

Lire aussi

Dans le Akkar, combats de part et d'autre de la frontière libano-syrienne

 

Pour mémoire

Le Liban dans l'engrenage du conflit syrien

Un attentat-suicide a eu lieu samedi soir dans la ville de Hermel, dans l'est du Liban, faisant plusieurs victimes, rapporte l'Agence nationale d'informations (ANI). Le ministre sortant de l'Intérieur, Marwan Charbel, a affirmé que l'attentat a été perpétré par un kamikaze à bord d'une voiture de type Cherokee. "Il y a au moins quatre morts et plus de 15 blessés, dont trois...

commentaires (4)

Sans oublier les bonbons et les dragées....

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

11 h 13, le 02 février 2014

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Sans oublier les bonbons et les dragées....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 13, le 02 février 2014

  • Il ne faut jamais justifier, ni expliquer, ni comprendre le terrorisme.. surtout celui-ci qui est de souche islamo-takfiriste. Paix à l'innocente ame de ces victimes du terrorisme soutenu par nous savons bien qui. Je pense que Les responsables et leurs maitres finiront par payer le prix de ces actes tellements laches, qui ne laissent aucune possibilité de se défendre. Les Libanais quels qu'ils soient doivent etre unis face à cela.. au moins!

    Ali Farhat

    22 h 15, le 01 février 2014

  • CONDAMNABLE SANS AUCUNE RÉSERVE ! QUELLES QU'EN SOIENT LES CAUSES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 25, le 01 février 2014

  • Ils ne vont quand même pas distribuer cette fois-ci encore, des baklâwâhs libanais(h) comme ils nous ont déjà habitué tout de même !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    19 h 53, le 01 février 2014

Retour en haut