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Armes saisies au Liban à destination de la Syrie : la Libye dément toute implication

Le Lutfallah II au port de Beyrouth, le 28 avril 2012. AFP PHOTO/ANWAR AMRO

Intercepté samedi par l’armée libanaise, le bateau Lutfallah II, qui transportait trois conteneurs d’armes destinées selon certaines sources à l’opposition syrienne, et qui se dirigeait vers le port de Tripoli, aurait été financé par un Libanais en relation avec des rebelles libyens, affirme le quotidien al-Akhbar dans son édition de samedi 28 avril.

 

Parti de Libye, le Lutfallah II avait fait escale au port égyptien d’Alexandrie avant de mouiller dans le port de Selaata, à environ 50 km au nord de Beyrouth, où il a été fouillé par les forces de l’ordre libanaises.

 

Selon ce quotidien proche du Hezbollah, un ressortissant libanais originaire de la ville de Tripoli serait derrière cette affaire. Il aurait voyagé en Égypte le mois dernier afin d’y acheter des armes destinées à l’Armée syrienne libre (ASL), composée de soldats syriens passés à l’opposition. "Une personnalité tripolitaine s’est rendue en Égypte où elle a rencontré les leaders d’un des groupes militants libyens en présence de certains membres du Comité national syrien (principal groupe d’opposition, ndlr) et a accepté de fournir à l’ASL des roquettes antichars à moitié prix", rapporte le quotidien. Le Tripolitain en question aurait indiqué qu’il y aurait une coordination avec les forces navales de la Finul pour que ces dernières ferment l’œil sur la cargaison d’armes à destination du port de Tripoli.

 

Le vice-président de la délégation des forces de la Finul, Milos Strugar, a rappelé ce week-end la mission de la Finul qui consiste à surveiller le mouvement des navires et d’informer l’armée libanaise en cas de doute.

Le député Samir Jisr (Courant du Futur) a, pour sa part, jugé "regrettables" les informations publiées par al-Akhbar, et estimé, dans les colonnes du quotidien koweïtien al-Anbaa, que "cibler la ville de Tripoli ne bénéficiera à personne et n’affectera pas le cours des investigations".

 

La Libye a également rejeté les informations d’al-Akhbar, un responsable affirmant au journal  al-Charq al-Awsat sous couvert d’anonymat, que les autorités de son pays ne sont pas impliquées dans l’affaire du Lutfallah II. "Nous avons pris la décision de ne pas envoyer de munitions ou d’hommes armés en Syrie, même si nous ne sommes pas satisfaits de ce qui se passe dans ce pays. Nous sommes dans une situation qui ne nous permet pas d’appuyer l’opposition syrienne", a déclaré la source au quotidien panarabe. "Peut-être que certaines personnes avides essaient d’aider les rebelles syriens mais nous ne sommes pas impliqués dans la contrebande d’armes et notre position est claire", a ajouté le responsable.

 

Damas dénonce la présence de "groupes armés terroristes" sur son territoire. Selon des estimations de l’ONU, plus de 9.000 personnes ont été tuées depuis mars 2011, date à laquelle le régime syrien a commencé à réprimer le mouvement de contestation anti-régime.

 

Pour mémoire

 

Des armes qui seraient destinées à la Syrie saisies à bord d’un bateau intercepté au Liban

Intercepté samedi par l’armée libanaise, le bateau Lutfallah II, qui transportait trois conteneurs d’armes destinées selon certaines sources à l’opposition syrienne, et qui se dirigeait vers le port de Tripoli, aurait été financé par un Libanais en relation avec des rebelles libyens, affirme le quotidien al-Akhbar dans son édition de samedi 28 avril.
 
Parti de Libye, le Lutfallah...