Georges Jabre, un fervent défenseur de la cause libanaise

Le Liban a perdu hier un éminent juriste et l’une des principales figures de proue de la scène politique locale. Me Georges Jabre est décédé subitement dans la nuit de dimanche à lundi à Milan où il effectuait un court voyage d’affaires. Président de l’Union démocrate chrétienne libanaise (UDC) et membre du Bureau politique de l’Internationale démocrate chrétienne, Me Jabre avait su gagner l’estime et le respect des différents milieux politiques locaux. Fervent défenseur de la cause libanaise, il savait exposer avec sérénité, rationalisme et objectivité les thèses de la collectivité chrétienne du Liban. Il s’était imposé à ce titre en interlocuteur privilégié non seulement de diverses fractions locales, mais également de certaines parties régionales qui se montraient particulièrement attentives à ses vues et à son argumentation, d’autant qu’il ne transigeait nullement sur les problèmes de fond tout en faisant preuve d’une indéniable ouverture d’esprit. Le champ d’action de Georges Jabre a dépassé largement le cadre libanais. En sa qualité de président de l’UDC et de membre actif de l’Internationale démocrate chrétienne, Me Jabre avait établi et entretenu des liens politiques très étroits avec nombre de hauts responsables européens, notamment en Allemagne, en France, en Italie ainsi qu’au Vatican. Il rendait visite régulièrement à de nombreux ministres et responsables officiels européens afin d’évoquer avec eux le dossier libanais et plaider la cause du Liban auprès des instances internationales. Pas plus tard que mercredi dernier, il s’était rendu en Italie dans le cadre de ses inlassables efforts en faveur de la cause libanaise. Vendredi, il avait conféré avec son ami de longue date, le secrétaire d’Etat du Vatican, Mgr Jean-Louis Tauran. Avec la disparition de Georges Jabre, le Liban a perdu incontestablement l’un de ses défenseurs les plus prestigieux et les plus respectés.